Retour de bâton. Mi-chroniqueuse, mi-commentatrice politique, Roselyne Bachelot devait s'attendre, un jour ou l'autre, à recevoir quelques piques de ses anciens amis. L'ex-ministre avait été l'une des rares à réagir à droite, en début de semaine, à l'affaire Guéant : "Soit c'est un menteur, soit c'est un voleur", a-t-elle déclaré sur D8, à propos des 500.000 euros virés de l'étranger sur le compte de l'ex-ministre de l'Intérieur. "C'est absolument impossible d'avoir touché des primes de cabinet à partir de 2002 (...) Les primes de cabinet avaient été supprimées par Lionel Jospin", a-t-elle commenté après les premières déclarations de Guéant.
"Si quand il était chef de cabinet de Nicolas Sarkozy de 2002 à 2004, Claude Guéant a touché des primes de cabinet, soit il ment, soit il y avait peut-être au ministère de l'intérieur de l'argent qui circulait, parce qu'il faut rémunérer un certain nombre d'indicateurs, d'informateurs, mais il n'avait pas à mettre cet argent dans sa poche (...) Je ne parle pas des 500 000 euros versés sur son compte venant de l'étranger", avait-elle poursuivi. Une réaction reprise partout dans les médias. Depuis, la ligne de défense de Claude Guéant est remise en doute par la presse, le silence des personnalités à droite ne faisant que renforcer le soupçon.
Henri Guaino a répondu à l'ex-ministre devenue animatrice, ce matin sur Radio Classique. "Roselyne Bachelot incarne l'indécence en politique, qu'elle continue à faire le clown à la télé !", a-t-il lâché. Mardi soir sur France 2, Claude Guéant lui-même répondait à son ex-collègue du gouvernement Sarkozy : "J'admire la délicatesse de Madame Bachelot, qui sans doute peine un peu pour remonter l'émission à laquelle elle participe". Ambiance...