Alors que François Hollande n'échappera sans doute pas aujourd'hui lors de sa conférence de presse à une question sur les photos publiées par Closer vendredi dernier, le voile se lève peu à peu sur les conditions dans lesquelles elles ont pu être prises. Interrogé par Marc-Olivier Fogiel sur RTL, le photographe à l'origine des clichés, Sébastien Valiela, a ainsi raconté pour la première fois comment il avait procédé. "J'ai entendu beaucoup de choses depuis plusieurs jours donc je voulais m'exprimer juste une fois pour remettre les choses en place" a-t-il expliqué en préambule.
Voulant visiblement sortir du débat sur le respect de la vie privée des responsables politiques, le photographe a surtout insisté sur le manque de protection autour du président de la République constaté lors de ses planques. Une véritable "information" selon lui. "On n'a pas mis beaucoup de temps à faire les photos et (...) il n'y avait quasiment pas de sécurité" a-t-il ainsi indiqué. Se déclarant lui-même "surpris" par ce constat, ce photographe, déjà à l'origine des célèbres clichés sur Mazarine Pingeot en 1994, a expliqué n'avoir été pourtant pas très discret lors de ses investigations.
"On était à proximité, il aurait suffi de lever la tête, de regarder à travers la fenêtre qui n'était pas teintée pour me voir... On n'était pas extrêmement caché" a-t-il raconté. Sébastien Valiela a également précisé qu'il aurait tout à fait pu porter atteinte à la vie du Président de la République. "Le Président se trouvait tous les soirs où on était sans aucune sécurité, même à l'extérieur" a-t-il expliqué, précisant avoir vu le chef de l'Etat allant et venant sur "un scooter le casque pas attaché et avec aucun véhicule derrière".
Le paparazzi a ensuite tenu à affirmer que ces photos étaient bien une commande de Closer. Si Sébastien Valiela a déclaré s'être intéressé à cette affaire dès le mois de mars suite à des rumeurs, il a cependant expliqué que "le gros déclencheur" a été la séquence du "Grand Journal de Canal+" le 16 décembre dernier. C'est à partir de là qu'il aurait été contacté par la patronne du magazine people, Laurence Pieau, pour lancer des investigations finalement achevées dès le début du mois de janvier. Sébastien Valiela a au passage tenu à nier tout lien avec des "réseaux Sarkozy" comme Le Monde l'évoquait hier. "Je n'ai aucun lien avec Nicolas Sarkozy et Laurence Pieau non plus. C'est juste un travail d'investigation qui a été commencé après des rumeurs" a-t-il précisé.
Affirmant n'avoir pas de "remords", Sébastien Valiela a révélé que cette affaire serait sans doute "sortie" quoiqu'il arrive. "Il y avait beaucoup de monde sur le coup" a-t-il indiqué. "Cette histoire serait automatiquement sortie. Trop de rumeurs, d'allusions, trop de gens au courant, trop de gens qui cherchent. A un moment, on trouve" a-t-il conclu.