Fiscalement parlant, Johnny Hallyday est un résident suisse. Pour pouvoir profiter pleinement de la douceur du climat fiscal de nos voisins suisses, le chanteur doit séjourner pendant au moins six mois et un jour dans son chalet de Gstaad ou dans n'importe quelle autre ville du pays.
En regardant les nombreuses photos de vacances que Johnny et Laeticia Hallyday publient sur leurs comptes Instagram, la Radio Télévision Suisse s'est demandée si le couple respectait ses obligations. "Johnny et Laeticia Hallyday sont accros aux réseaux sociaux. Depuis environ deux ans, ils y partagent très régulièrement leurs photos privées : des clichés de concerts, de familles, de vacances qui sont toutes géolocalisées et datées. Si le forfait fiscal bernois dont bénéficie le célèbre couple était basé sur ce qu'il publie sur Instagram ou Twitter, il lui serait compliqué de continuer à y prétendre", explique la journaliste Magali Philip dans une enquête diffusée aujourd'hui.
Los Angeles, Paris, Monaco, Hanoï, Jérusalem, l'île de Saint-Barthélemy, Marseille, New-York : le couple voyage beaucoup et n'a publié que 31 photos de Gstaad ces deux dernières années, a relevé la journaliste. "Non seulement tous leurs clichés sont géolocalisées mais il sont aussi datés. Si c'étaient Instagram ou Twitter qui devaient permettre d'évaluer la présence de Johnny et des siens dans leur chalet des Alpes bernoises, seuls 15 petits jours maximum seraient comptabilisés" indique Magali Philip. La journaliste s'agace aussi d'une photo postée ce lundi 13 janvier par Laeticia Hallyday, légendée "Sweet homecoming" (doux retour à la maison), avec une photo de leur villa de Los Angeles.
Cette enquête a agacé Yann Galut, le député PS du Cher. Dans une interview à BFMTV.com, celui-ci demande au chanteur belge de "clarifier sa situation au regard des impôts français". "Si Johnny Hallyday ne s'explique pas, je demanderai à Bercy de se saisir de l'affaire", menace l'élu qui rappelle que si la star n'a pas rempli ses obligations et est devenue un "évadé fiscal". Mais Instagram n'est pas une preuve absolue. L'application permet en effet à ses utilisateurs de publier un cliché et de le géolocaliser à un endroit où ils ne se trouvent plus physiquement.