Il lui a fallu moins de 10 minutes. Ce lundi 26 août, Pascal Praud faisait sa rentrée dans "L'Heure des Pros" sur CNews, émission co-diffusée sur Europe 1. À la une des débats d'actualité en plateau : deux voitures incendiées devant la synagogue Beth Yaacov de La Grande-Motte (Hérault) samedi 24 août. L'auteur présumé de cette attaque antisémite a été interpellé à Nîmes. Il s'agit d'un homme de 33 ans, un Algérien en situation régulière, connu des services de police.
L'occasion pour le présentateur de tacler ses concurrents. "Chacun choisit l'angle qu'il veut pour expliquer la situation française. Et bien sûr pour France Inter le problème c'est l'islamophobie. C'était ce matin Aurélien Bellanger qui était sur le service public... C'est vos impôts, c'est vous qui payez", ajoute-t-il en s'adressant directement à la caméra. Il lance alors un extrait de l'interview de l'écrivain, venu parler de son roman "Les derniers jours du Parti socialiste" dans la matinale de France Inter. Une fiction dans laquelle il évoque les dérives de ce qu'il appelle "un racisme de gauche" sous fond de défense de laïcité.
"Il y a une islamophobie extrêmement forte qui travaille la société française, d'une passion populaire, elle est devenue une passion d'intellectuels. Aujourd'hui quand on allume certaines chaînes de télévision, elle est extrêmement présente sur les plateaux", dénonce l'écrivain dans l'extrait diffusé sur CNews. De retour en plateau, Pascal Praud commente : "La bataille des idées en France elle est gagnée depuis bien longtemps avec les universitaires, les artistes, les écrivains, les journalistes, avec monsieur Bellanger qui en est l'expression". "Ce qu'il dit est factuellement faux", ajoute l'animateur star de la chaîne, qui assure qu'"il n'y a pas d'islamophobie sur les plateaux de télévision". Puremedias.com vous propose de visionner la séquence dans la vidéo ci-dessus.
Alors que CNews est régulièrement épinglée par l'Arcom, notamment pour les propos tenus par ses intervenants autour de l'immigration, Pascal Praud a de son côté pris pour habitude de charger le groupe audiovisuel public. Fin mai, il avait qualifié l'émission "La Terre au carré" de Mathieu Vidard, un programme sur l'écologie finalement maintenu sur France Inter, d'une "émission radicale ultra-gauche !". "Et toutes ces émissions du service public ! France 5 le soir ! 'Quelle époque' ! Culturellement, ça penche à gauche !", s'était-il agacé en plateau.