Interview
Jérôme Fouqueray : "Fun Radio est le meilleur porte-parole possible des jeunes aujourd'hui"
Publié le 19 avril 2011 à 14:23
Par Julien Mielcarek
Alors que la station "au son dancefloor" a réalisé son record d'audience, son patron analyse ses résultats et évoque le rôle de sa station auprès des jeunes, répondant ainsi à Skyrock qui se positionne souvent comme le porte-parole d'une génération.
Fun Radio Fun Radio
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Ce matin, Médiamétrie a publié son enquête annuelle sur l'audience de la radio en janvier/mars 2011. Du côté des radios musicales, NRJ reste la première mais la compétition se poursuit sur la deuxième marche du podium où Fun Radio et Skyrock se disputent la place. Cette fois-ci, pas de jaloux, les deux radios sont à égalité avec plus de 4,1 millions d'auditeurs. La performance est particulièrement flatteuse pour Fun qui réalise son record d'audience historique en gagnant 490..000 auditeurs en un an. Pour sa part, Sky est stable. Sur puremedias.com, Jérôme Fouqueray, patron de Fun Radio et RTL2 (groupe RTL) commente ces résultats et évoque la place de Fun dans le paysage radiophonique, l'occasion pour la station de revendiquer sa place de porte-parole des jeunes. Entretien.

puremedias.com : Fun Radio a donc enregistré un record d'audience sur cette vague. Comment l'analysez-vous ?
Jérôme Fouqueray : C'est la première fois de son histoire que Fun Radio passe la barre des 4 millions d'auditeurs, tous les records précédents ont été battus. Il y a des motifs de satisfaction partout dans la grille avec la matinale de Manu qui bat son record historique, toutes les tranches musicales qui progressent. Le soir, la libre-antenne de Karel réalise un quart d'heure moyen de 170..000 auditeurs, ce qui est supérieur à celui de notre concurrent principal, Cauet sur NRJ. C'est assez symptomatique de Fun qui a pris des risques en développant une nouvelle scène musicale, en confiant ses tranches à des nouveaux animateurs ou à de nouvelles voix et je crois que ce risque paie pleinement aujourd'hui. Il y a un appétit très important pour la nouveauté, que ce soit dans la musique ou dans les animateurs. Le succès de Fun, c'est d'abord le succès d'un positionnement musical qui est unique, clair, moderne, qui s'appuie sur des valeurs positives de la fête, du divertissement, de l'humour. C'est d'abord cet environnement de marque qui fait aujourd'hui notre succès.

Après ce sondage, ça veut dire que Manu et Karel seront toujours présents à la rentrée sur Fun Radio ?
On est dans une période où on discute donc je pense que tout est possible mais il n'y a aucune raison que les choses ne soient pas confirmées. Aujourd'hui, on a une grille très forte que ce soit le matin, en journée ou le soir. Donc tous les animateurs, toutes les personnalités qui sont aujourd'hui à l'antenne ont vocation à être là en septembre. Ca concerne Manu, les animateurs en journée, Karel mais aussi toute l'équipe des DJ résidents qui participent de façon très forte au succès de la radio.



Dans votre communication ce matin, vous dites que Fun est la radio d'une nouvelle génération. C'est pour répondre à Skyrock, dont on parle beaucoup en ce moment, et qui se vante d'être le porte-parole des jeunes ? Vous pensez aujourd'hui que Fun Radio a un peu ce rôle-là ?
Il n'y avait pas de sous-entendu mal placé avec cette expression. Maintenant, aujourd'hui, la deuxième radio de France musicale en nombre d'auditeurs - on fait jeu égal en audience cumulée - est Fun Radio, à 4..000 auditeurs près devant Skyrock. Donc, la deuxième radio musicale de France, c'est Fun Radio. Compte tenu du succès de Fun en tant que marque, porte-parole d'un courant musical ou sur Facebook où elle est première radio de France, je crois que Fun Radio est la radio la plus moderne et la plus en phase avec la jeune génération. De mon point de vue, j'ai l'ambition que Fun Radio soit le meilleur porte-parole possible des jeunes aujourd'hui. Dire que Skyrock est la seule radio de la nouvelle génération est un peu inexact et certainement un peu abusif au vu des audiences qu'on a aujourd'hui et au vu des performances de Fun Radio sur les cibles jeunes : des porte-paroles auprès des jeunes, il y a en a plusieurs, mais Fun Radio n'est certainement pas le moins puissant.

Concernant la situation que traverse Skyrock, vous regardez cela d'un oeil inquiet pour la santé plus générale des musicales ?
Je ne regarde pas ça d'un oeil inquiet. Pour moi, Skyrock est un acteur très important du paysage musical et radiophonique. En ce qui concerne les audiences, la sémantique de dire « la radio de la nouvelle génération » est inexacte. Aujourd'hui, la vraie radio qui a le plus recruté de jeunes et qui cartonne le plus auprès des jeunes, c'est incontestablement Fun Radio. Il n'empêche que le fait que Skyrock existe dans son segment musical et dans son environnement est très important pour la radio et les artistes. Après, je suis assez mal placé et je connais trop peu le dossier pour en dire tellement plus.

Dans le même temps, NRJ reprend des couleurs alors qu'on pensait que c'étaient des radios comme vous, avec un positionnement musical très marqué, qui avaient un réel avenir. En tant que professionnel du secteur, vous l'analysez comment ?
Pour l'instant, je dirais que c'est un petit début qui demande à être confirmé. Ce qui est important pour moi est de continuer à réduire l'écart avec ce concurrent et c'est encore le cas aujourd'hui. Alors que nous faisons 8 de nos 10 meilleures audiences historiques ces trois dernières années, ils ont réalisé leurs pires audiences historiques. Ce que je veux dire, c'est qu'ils reviennent d'un plus bas historique, c'est un début de redressement qui devra être confirmé dans les mois et les années qui viennent. Ils sont naturellement très loin de leur meilleur score puisqu'ils ont perdu plus de 500..000 auditeurs en cinq ans. Mais, pour être moins polémique, je pense qu'il y a de la place pour tout le monde. La santé de NRJ, de Fun Radio, de Skyrock, c'est bon pour la musique, les programmes musicaux. Plusieurs radios musicales progressent, ce qui montre que les progressions ne sont pas exclusives les unes des autres et qu'il y a de la place pour tout le monde.

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