Musique
Sheryfa Luna : "Quand tu te ramasses en France, pour revenir, bon courage !"
Publié le 27 septembre 2010 à 16:54
Par Charles Decant
A l'occasion de la sortie de son troisième album, "Si tu me vois", Sheryfa Luna présente son nouvel opus, évoque la célébrité et l'essoufflement du R&B, et explique que quand le succès lui tournera le dos, elle arrêtera tout.
Sheryfa Luna Sheryfa Luna© Fifou/Universal Music
Sheryfa Luna
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On n'arrête pas Sheryfa Luna. La chanteuse française, révélée dans Popstars fin 2007, a sorti son premier album dès novembre de la même année, et le suivant juste un an plus tard. Cette fois, le succès a été plus modeste, mais au printemps dernier, soit 18 mois plus tard seulement, Sheryfa était déjà prête à dévoiler son troisième opus. Oui mais voilà, le premier single [musique:369638 "Tu Me Manques"] n'a pas enflammé les radios, et la sortie de ce troisième album, "Si tu me vois", a donc été décalée à la rentrée.

C'est le 13 septembre que Sheryfa Luna a finalement dévoilé [musique:393632 "Si tu me vois"], porté par un deuxième single, "Yemma", en duo avec Kenza Farah. A cette occasion, Ozap vous propose de découvrir un entretien avec la jeune chanteuse, réalisé il y a quelques semaines. Elle y évoque évidemment son nouvel album, qu'elle annonce comme très différent, mais aussi le succès moindre de son deuxième opus, ou encore sa relation avec les paparazzi et son refus de mettre de la dance dans sa musique pour suivre la tendance américaine. Enfin, elle explique que le jour où le succès ne sera plus au rendez-vous, elle arrêtera tout. Entretien.



Tu reviens assez rapidement, non ? Tu as enregistré trois albums en deux ans, quand même...
En trois ans. Sorti en 2007. Alors entre le premier et le deuxième, il y avait un an vraiment pile poil et entre le deuxième et le troisième, il y a un an et demi, ce qui est énorme pour moi. Parce que je suis une très grosse travailleuse, j'ai du mal à rester tranquille. Donc là, je pense que je me suis assez reposée et je suis impatiente de repartir.

C'est parce que toi tu avais des chansons qui étaient prêtes ?
Oui, oui ! Sinon je n'aurais pas fait d'album. J'ai toujours dit que faire un album pour faire un album, ça ne sert absolument à rien. C'est vrai que j'ai quand même vraiment la chance d'avoir une vie pétillante, j'ai toujours beaucoup de choses à raconter. Non, mais c'est vrai que j'avais vraiment encore beaucoup de choses à dire, beaucoup de thèmes qui me venaient en tête, beaucoup d'idées, enfin voilà. Mais si, sur un quatrième album, les idées ne me viennent pas dans un an, bah ça ne me vient pas et ça attendra du coup.

Et l'idée de travailler un quatrième extrait du deuxième album, ce n'était pas quelque chose que te branchait plus que ça ?
Non, pas plus que ça. C'est vrai que j'aime le deuxième album mais c'était plus un deuxième album personnel, ce n'était pas vraiment l'album des gros singles. Le premier était vraiment, pour moi, un album où on aurait pu largement faire cinq singles facile. Ça n'a pas été fait mais tu vois sur le deuxième, c'est un album plus personnel. C'étaient des belles chansons mais ce n'était pas vraiment des vrais singles donc du coup j'ai préféré m'arrêter en beauté avec "Je reviendrais" et revenir avec un nouvel univers sur "Si tu me vois".



Qu'est-ce qu'on peut attendre justement de ce nouvel album, à part donc des gros singles ?
Différent, différent, vachement différent. C'est vrai que je ne vais pas vous cacher que pour cet album, j'ai eu beaucoup de mal à choisir le single. J'ai l'impression que la majorité de l'album peut être des singles. Après, ce qui change, c'est que, artistiquement, c'est vraiment différent. Ce n'est plus ce que j'ai pu faire avant, effectivement, "Tu Me Manques" et l'un des seuls titres qui ressemble beaucoup à ce que j'ai fait avant, mais après c'est vrai que l'album, quand je l'écoute, je ne me retrouve pas du tout dans ce que j'avais fait avant. C'est vraiment, Sheryfa, la vraie ! Voilà vraiment ce que j'ai toujours voulu faire.

C'est-à-dire ?
Mon univers à moi, un truc qui a l'influence vachement R&B mais avec beaucoup de soul, une voix plus ouverte, une voix avec plus de technique, un truc plus pop, plus musical, beaucoup de musiciens, moins l'instru qui tape, mais plus avec des vrais musiciens. Voilà, c'est plus acoustique, c'est vraiment mon album.

Et du coup, pourquoi avoir lancé cet album avec un single qui ressemble à ce que tu avais fait avant ?
Alors réellement, ce single, ce n'est pas vraiment un choix personnel à la base. Moi, j'avais pris un plus gros risque que ça, j'avais choisi un single qui ne ressemble vraiment pas à ce que j'ai fait avant, qui s'appelle "Comme un refrain", qui est d'influence funk, soul, beaucoup plus frais, beaucoup plus groove, et c'est vrai que c'était une prise de risque parce que c'était différent. Après, on a fait une réunion parce qu'on travaille en équipe, je ne suis pas toute seule. Et après cette réunion, effectivement, leurs arguments étaient très judicieux, ils ont eu raison en disant : « Ça fait un an et demi que tu es partie, tu as un public de base, il ne faut pas trop revenir en les chamboulant, faut le faire en crescendo » et c'est vrai que c'était très intéressant leur idée de penser de dire : « Rassure ton public, identifie-toi, il faut que les gens disent "Ah oui, tiens c'est Sheryfa Luna" ». Que les gens identifient, sachent que je suis de retour et ensuite commencer le travail de l'évolution et imposer mon nouveau style et mes nouvelles influences.



Le deuxième album a sensiblement moins bien fonctionné que le premier. Selon toi, c'est à cause de ce problème de single ?
Moi je pense déjà que ce n'est peut-être pas de ma faute non plus. C'est juste le marché du disque je pense, parce que franchement, je n'ai pas de raison pour laquelle cet album a moins marché. Je ne pense pas que c'est parce que j'ai changé d'équipe, ça m'étonnerait parce que je me sens mieux. Non, je pense vraiment que c'est le marché qui est comme ça, que effectivement j'ai eu aussi moins de médiatisation que pour le premier album aussi et ça, ça compte énormément. Mais je suis très fière avec l'exposition que j'ai eue, et d'avoir vendu les albums que j'ai vendus parce que, aujourd'hui, je pense que vendre 100..000 albums, c'étaient 400..000, il y a cinq ans. Ça reste pour moi une réussite, je n'ai aucun problème avec le fait qu'il y ait une différence de ventes parce que c'est le marché et c'est comme ça, et puis c'est le jeu et puis je me dis qu'il y a quand même 135..000 personnes qui l'ont acheté, et puis je ne sais pas combien de personnes l'ont téléchargé donc rien n'empêche que les gens écoutent et c'est l'important, moi après je fais ma musique et voilà.

En ce moment, la musique urbaine, je pense surtout aux États-Unis, s'inspire beaucoup de la dance, Black Eyed Peas, Flo Rida, des choses comme ça...
Alors moi, l'électro, je ne suis pas fan. Donc je ne ferais jamais un truc parce que c'est le mouvement, sinon après c'est nul, enfin après c'est juste tu fais de la musique pour faire un business. Alors effectivement, la musique c'est un business pour moi, parce que c'est mon travail, mais ça reste quand même mon rêve de petite fille et donc du coup j'ai envie d'imposer ce que j'ai envie de faire. J'ai envie de me dire que le matin je me réveille et que j'aime ce que je vais faire. J'ai pas envie d'avoir cette mentalité donc effectivement, j'ai fait un titre un peu dancefloor sur l'album, mais c'était vraiment un délire, en fait. Et même pour dire que le thème est totalement dans l'humour, c'est pas un thème sérieux ou autre, c'est un thème qui décrit une journée de merde, une journée où tu te réveilles et tu préfères aller te coucher parce que tout ce que tu fais c'est n'importe quoi.

C'est le contraire de "I Gotta Feelin'" des Black Eyed Peas...
(Rires) Oui voilà, moi c'est l'inverse. C'est la journée pathétique, c'est assez rigolo. Le texte est très drôle et puis c'est vrai que sur scène, j'aime beaucoup faire des blagues, je suis vachement dans l'humour donc c'était un bon titre en tout cas pour monter sur scène et pour m'amuser.



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Ton album précédent, tu disais que c'était un album qui était personnel. Il y avait des chansons qui parlaient des paparazzi, où tu dénonçais cette nouvelle vie autour de toi, cette médiatisation sur la vie privée... Est-ce qu'il y a encore ça sur ton nouvel album, et est-ce que c'est quelque chose que tu gères différemment aujourd'hui ?
Cette année, j'ai eu la chance de ne pas avoir trop à gérer forcément. Il n'y avait rien d'extraordinaire dans ma vie donc ils m'ont un peu foutu la paix, donc je l'ai bien vécu. Mais c'est vrai que sur le deuxième album, le titre sur les paparazzi, vraiment à un moment je me suis sentie voilà... le fait que je viennes juste de Normandie, que j'ai ma petite vie peinard et d'un coup, je me retrouve à être sur la couv' "Sheryfa en maillot de bain", "Sheryfa a un bébé", "Le mec de Sheryfa", "Sheryfa est tombée", "Sheryfa est malade", "Sheryfa déprime", "Sheryfa va se marier", c'est vrai que c'est assez pesant sur le coup. On se dit « Waou », on se rend compte que notre vie a changé, qu'on n'est plus du tout une personne comme tout le monde. C'est que voilà, peu importe le faux pas, on risque de se retrouver le week-end sur un magazine. Ça c'était dur sur le coup à gérer.

Et aujourd'hui ?
Aujourd'hui je me dis, c'est le jeu ! J'ai pris plus de recul là-dessus. Que ça sorte et puis voilà. Ça fait de la médiatisation et puis voilà, c'est la vie. J'ai choisi cette vie-là et je savais pertinemment que ça allait être comme ça et que j'allais devenir une personne publique. Et puis voilà, les gens, je pense qu'ils ont aussi besoin de ça. Les magazines marchent parce que les gens aiment savoir ce qui se passe. Si ça peut rapprocher mon public de moi, qu'il se sente concerné, même si parfois ils disent pas mal de conneries parce que je ne suis toujours pas mariée, je n'ai pas fait de dépression. C'est vrai que des fois, ils disent des trucs, je ne sais pas d'où ça sort. Ça ne me gêne plus comme avant. En fait, à vrai dire, je ne calcule pas.



Vitaa est revenue en fin d'année dernière et elle, justement, a pris un risque avec un single très différent et qui a eu du mal à revenir, et à part Shy'm peut-être, on entend de moins en moins de chanteuses R&B françaises. Tu as l'impression ou la crainte ce mouvement soit en train de s'essouffler ?
Non, je suis persuadée que le R&B est en train de s'essouffler. Parce qu'il y a eu une vraie vague depuis quatre ans où le R&B est monté en puissance, où le R&B féminin a explosé. Maintenant, je pense que non, en fait. L'urbain, le truc R&B, ouais ça s'essouffle. Maintenant, il suffit d'être astucieux et de faire les choses un peu différemment. Que ça sonne un peu plus variét, mais que réellement ce soit toujours du Rn'b et c'est un peu ce que j'ai fait sur ce troisième album. Il y a quand même une influence très urbaine mais c'est vachement ouvert, parce que réellement, je ne suis vraiment pas réellement une artiste urbaine. Dans mes influences, depuis que je suis petite, je n'ai pas le parcours d'une artiste urbaine ou autre, c'est vrai que jusqu'à treize ans, je n'ai chanté que du Céline Dion, du Francis Cabrel ou du Isabelle Boulay. Voilà, c'est variété à 100%.

Et quand est-ce que tout ça a changé ?
En grandissant, j'ai commencé à travailler avec mes frères, eux étaient plus dans le hip hop. Du coup, j'ai commencé à plus travailler le côté urbain. Mais c'est vrai que j'ai beaucoup d'influences, je ne me suis pas vraiment restreinte et je ne me suis jamais considérée comme une artiste urbaine. Peut-être qu'on m'a considéré comme une artiste urbaine parce que j'avais un baggy et une casquette et ça c'est dommage. Mais sinon, quand on écoute [musique:1812 "Il avait les mots"], pour moi, c'est juste une mélodie ultra-pop, enfin quand je le fais à la guitare, on a vraiment l'impression que c'est un vrai morceau pop. Donc en ce qui concerne le R&B féminin, je pense que le mouvement ne sera jamais mort, mais il faut savoir le renouveler et apporter la petite "touch" différente.



Sans vouloir te comparer, une autre artiste qui vient de la télé-réalité, Miss Dominique, a été un peu contrainte la saison dernière de participer à La Ferme pour se faire une nouvelle notoriété. Qu'est-ce que ça t'évoque ?
Moi j'ai une optique - et peut-être je ferai totalement l'inverse un jour -, quand c'est fini, c'est fini quoi, je l'ai toujours dit ! Je ne vais pas ramer, essayer de faire un truc... C'est la vie, c'est comme ça ! Et je trouve ça plus ridicule de chercher comme ça pendant cinq, six ans à essayer de revenir et faire des flops, donc ça veut dire que les gens gardent de toi cette dernière image. Alors que si ça marche pas, et bah tu t'arrêtes, tu fais autre chose et les gens vont se dire « Ah bah tiens, c'est sympa ce qu'elle faisait, elle n'a pas essayé de continuer ». Et moi, je trouve qu'il vaut mieux partir, comme dirait Booba. J'avais vu ça dans une interview et j'avais trouvé ça super bon et à chaque fois je reprends son truc. Il dit « de toute façon, je ne partirai pas parce que les gens me dégageront du business, je partirai la tête haute et les gens ne garderont que ce que j'ai réussi ». Et j'ai trouvé ça franchement super intelligent.

En même temps, il y a des stars qui ont des baisses de régimes. Des Madonna ou Kylie Minogue par exemple...
Oui, mais ça c'est aux États-Unis. Ce n'est pas pareil. Ce n'est pas comparable, les États-Unis et la France, musicalement ça n'a rien à voir. En général quand tu te ramasses en France, pour revenir, bon courage ! À moins d'avoir une vraie étoile au-dessus de la tête. Non mais moi franchement, c'est mon concept. Là-dessus, je suis comme Booba, je partirais, j'espère, la tête haute. Et voilà, parce que je pense que ça se sent quand ça marche pas... Faut pas trop chercher, faut pas s'enfoncer.



Encore une chose qui a changé en trois ans, la vente de disques. Quand tu es arrivée, on vendait encore des disques, aujourd'hui on en vend... plus. Comment est-ce qu'on aborde la création d'un album en se disant de toute façon même si je suis numéro 1 des ventes, je vais en vendre 10..000 ?
(Rires) Je suis très rêveuse, j'ai un côté très enfantin là-dessus et j'ai toujours l'impression que je peux réussir quelque chose qui est pour moi improbable, mais je suis comme ça. Je pense que tout est possible. Diam's qui est pour moi une artiste que j'ai adoré, elle a pété sur un troisième album, vraiment où son succès a été énorme. Donc je me dis que tout est possible. Peut-être que je vais faire quelque chose qui va faire que les Français vont se dire " On va acheter son album". Réellement, pour être artiste, il faut croire en soi et faut être rêveur, parce que si tu es totalement terre à terre comme ça à dire "Mais là, on ne va pas vendre de disques", arrête ! Et franchement, ce côté un peu rêveur, je souhaite le garder. En me disant, "ouais mais peut-être imagine, si ça se trouve, ça va marcher ! On va vendre tant de disques, les Français vont aimer". Et heureusement que j'ai ce côté-là parce que sinon j'aurais arrêté depuis longtemps. Je n'aurais même pas commencé je crois. Voilà, moi après je suis vachement dans cette optique très rêveuse, en me disant que je peux quand même arriver à quelque chose et je peux peut-être changer la donne. Je peux être une exception, j'y crois !

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