Après l'accrochage, Jean-Jacques Bourdin se défend. Invité hier soir du "Grand Journal de Canal+" animé par Antoine de Caunes, le journaliste de RMC et BFMTV est revenu sur son accrochage de la veille avec Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier avait accusé la chaîne d'information en continu d'avoir accordé un temps de parole plus important au Front national juste avant les municipales, reprenant un communiqué du CSA qui se basait sur une courte période précédant les municipales. Le ton était alors très vite monté entre les deux hommes. "Ca m'a mis très en colère parce que c'est une accusation que je trouvais stupide. Je le dis carrément" a lâché Jean-Jacques Bourdin hier soir.
"C'est stupide parce que c'est basé sur un rapport d'étape du CSA qui disait qu'effectivement, nous avions accordé un peu plus de temps d'antenne au Front national. Mais si nous avions accordé un peu plus de temps d'antenne au Front national, c'étaient des enquêtes sur la difficulté rencontrée par le Front national pour trouver des candidats" s'est justifié le journaliste, précisant par ailleurs que Jean-Luc Mélenchon ne lui avait pas présenté d'excuses après cette passe d'armes.
"Il ne s'est pas excusé. Je le regrette d'ailleurs. Je le regrette parce que cette accusation, elle m'a vraiment, elle m'a..." a déclaré Jean-Jacques Bourdin, coupé par Jean-Michel Aphatie, qui souhaitait savoir si les médias ne donnaient pas trop facilement la parole au Front national. Une question que s'est également posée François Rebsamen, ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social, lui aussi sur le plateau du "Grand Journal de Canal+", ce qui a agacé Jean-Jacques Bourdin.
"Qu'est-ce que c'est que ce procès ? Les médias donnent la parole au Front national quand on doit leur donner la parole. Il est logique qu'il prenne la parole. Il y a des règles, elles sont respectées ! Mais François Rebsamen, vous laissez sous-entendre vous aussi que les règles ne sont pas respectées par les médias ? Il n'y a pas de surexposition : il y a une exposition logique du Front national qui est un parti autorisé et qui a le droit à la parole" s'est énervé le journaliste de BFMTV et RMC, avant qu'Antoine de Caunes ne mette fin au débat.