La guerre s'enlise autour de la succession de Jean-Luc Delarue. Le conflit oppose les clans des deux héritiers de l'animateur décédé en août dernier : son fils Jean et sa veuve Anissa. Tout a commencé avec une interview du père de l'homme de télévision qui affirmait avoir eu connaissance de la disparition de son fils par les médias et supposait une possible conversion à l'Islam de Jean-Luc Delarue. Des accusations démenties en bloc par Anissa Delarue, ainsi que par son avocat.
La semaine dernière, le JDD révélait que les comptes bancaires de Jean-Luc Delarue étaient étonnamment vides, pour une personne qui "avait déclaré au fisc avoir perçu en 2011 un total de 2,7 millions d'euros de dividendes de Réservoir Prod et un revenu de 584.000 euros". "A sa mort, ses deux comptes bancaires présentaient, pour le premier, un solde en liquidités de 10.086 euros et, pour le second, un portefeuille en actions d'une valeur de 109.000 euros. Ses relevés de comptes font aussi état d'importantes sorties en liquide fin 2011, par tranches notamment de 10.000 ou de 6.000 euros." "Où sont passés les fonds ?" s'interrogeait le JDD qui précisait qu'aucune des parties n'avait souhaité lui répondre.
Aujourd'hui, ce sont d'étranges mails posthumes qui alertent le JDD. L'hebdomadaire révèle que des courriels ont été envoyés de la boîte mail de l'animateur trois et huit heures après sa mort. Une plainte contre X a été déposée au parquet de Paris par Élisabeth Bost pour usurpation d'identité, usurpation d'identité numérique, faux, violences psychologiques, atteinte à la représentation de la personne et atteinte à l'intimité de la vie privée. L'ancienne compagne de l'animateur affirme avoir reçu des courriels émanant du père de son fils à 13h13 et 18h13, le jour même de son décès, survenu à... 10h20.
Le contenu de ces échanges est également très surprenant. Le premier, intitulé "Oeuvres d'art", exige de façon très autoritaire la restitution immédiate de plusieurs oeuvres dans le but de les confier à son fils. Le second demande à la chroniqueuse de D8 de ne pas se rendre aux obsèques mais de confier son fils à un tiers. "La police, saisie des échanges, devra tenter de comprendre qui les a envoyés à partir de l'adresse du défunt, et aussi qui les a écrit", explique le JDD.