Il charge le journal satirique. Vendredi, Jean-Luc Mélenchon a accordé un long entretien au quotidien régional "La Provence", dans lequel le chef de file de la France insoumise a retracé sa rentrée politique. Le journal marseillais a notamment interrogé le parlementaire sur la dernière Une de "Charlie Hebdo" qui place le député de gauche entre Edwy Plenel et Tarik Ramadan, avec en titre "Plutôt Charlie ou Kouachi ?".
"Qu'ai-je à voir avec Tarik Ramadan ou les intégristes religieux ? Ce 'Charlie'-là, ce n'est plus celui de mes amis Charb ou Cabu. Là on est dans les méthodes d'amalgame de l'extrême-droite. Avant, on m'attaquait sur Cuba et le Vénézuela. Et encore, avant, j'étais un laïcard bouffeur de curé", a répondu Jean-Luc Mélenchon. Et de confier : "Je suis triste de voir comment ces gens sont en train d'évoluer. Je déplore que 'Marianne' et 'Charlie' soient devenus les bagagistes de 'Valeurs actuelles'. Je les aimais bien".
Selon l'ex-candidat à la présidentielle, les deux journaux "favorisent une manière de traiter la question du regard raciste qui encourage les débordements" : "Ils facilitent l'escalade 'zemouriste'". Alors que "La Provence" rappelait à Jean-Luc Mélenchon que "Charlie Hebdo" est un journal satirique, à l'inverse de "Valeurs Actuelles", l'homme politique a rétorqué : "Et alors ? La satire est neutre politiquement ? Il pourrait m'insulter, mais moi, je n'aurai pas droit d'argumenter ?".