Depuis son accident vasculaire cérébral en 2001, Jean-Paul Belmondo vit à l'écart des plateaux de cinéma. En dehors d'un retour confidentiel sur les écrans pour le film "Un Homme et son Chien", de Francis Huster, les Français n'ont plus entendu parler de lui qu'au sujet de sa relation amoureuse avec la sulfureuse Barbara Gandolfi. Pour ses 80 ans, il était l'invité ce matin de Patrick Cohen sur France Inter. L'occasion pour lui de revenir sur 60 ans de carrière... et sur ses projets à venir.
Même s'il déclare ne "jamais regarder ses films", Bebel se souvient sans nostalgie des années passées. L'acteur, célèbre pour ses cascades et son bagou, raconte avoir eu "besoin de liberté", et pour lui, "la liberté c'est le rire". Ainsi, il avoue avoir "beaucoup fait l'idiot" sur les plateaux de tournage. Même quand il s'agissait de scènes dramatiques, "Le Magnifique" admet qu'il ne pouvait s'empêcher de rire jusqu'à "la dernière seconde", où il devait alors se mettre à pleurer.
Sa carrière, impressionnante, n'est pourtant pas synonyme de désillusion. Pas tendre avec le cinéma français, qu'il dit être "un peu en bas" par rapport au cinéma américain, il dévoile sans détour son admiration pour certains jeunes acteurs. Admiratif du talent de Jean Dujardin, oscarisé pour son rôle dans "The Artist", il se dit aussi impressionné par le réalisateur du film à sketchs "Les Infidèles ", Gilles Lellouche, ainsi que par Guillaume Canet , en ce moment à l'affiche du film "Jappeloup."
Côté projets, "Le Professionnel" semble tout aussi réceptif. Alors que Claude Lelouch l'annonçait dans son prochain film, l'acteur ne confirme pas, mais se dit prêt à accepter des rôles "si le script est bon". Quand Patrick Cohen lui parle du film de Jean-Pierre Mocky, dans lequel il devrait jouer un SDF, Belmondo lâche un "pourquoi pas". Malgré ses soucis de santé, les démêlés judiciaires et ses 80 ans, l'acteur semble donc serein. Une vie remplie de projets et de rêves pour celui qui se décrit comme un "retraité actif".