En quatre années à la tête du "13 Heures" de TF1, Marie-Sophie Lacarrau a su s'approprier un rendez-vous longtemps associé à son devancier Jean-Pierre Pernaut. Si elle a conservé les fondamentaux de ce journal de proximité, principalement consacré aux régions, la journaliste a apporté sa touche personnelle sans que les audiences n'en pâtissent, bien au contraire. "Le présentateur accompagne mais je me placerai toujours derrière les reporters. Quand je pars en plateau, la fierté et la responsabilité que je ressens, c'est de porter tout le travail d'une rédaction et d'un réseau de correspondants qui ont couru toute la matinée, ont travaillé dans la neige, sous la pluie ou sous la canicule", nous confiait-elle en avril dernier. Un credo également loué par son regretté prédécesseur, avec lequel elle souligne néanmoins une différence.
Car contrairement à Jean-Pierre Pernaut, qui n'hésitait pas à clore les sujets avec des commentaires personnels, l'Aveyronnaise a choisi de conserver sa neutralité en toutes circonstances. "Je n'ai pas à donner mon avis. Il m'arrive d'avoir des sautes d'humeur face à une info, mais ma réaction sera modérée", assure dans "Télé 7 Jours" Marie-Sophie Lacarrau, dont le visage tente de rester impassible face à l'actualité abordée, là où le sourire d'Anne-Sophie Lapix fait parfois grincer des dents sur le chaîne concurrente.
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Dans ce même souci de garder une atmosphère conviviale et agréable dans son journal, la présentatrice du rendez-vous d'information de la mi-journée s'interdit d'évoquer certains sujets anxiogènes. "Je suis consciente que les téléspectateurs, quand ils allument la télé, ont déjà une matinée dans les pattes. Ils ont parfois des difficultés à remplir leur frigo. Je ne veux pas débarquer en ajoutant des problèmes supplémentaires sur les épaules", se justifie-t-elle. La journaliste essaie donc de les sortir de la morosité ambiante : "J'aime bien aussi aller chercher l'information positive : les trains qui arrivent à l'heure, évoquer des initiatives heureuses qui pourraient inspirer nos concitoyens et se dupliquer. J'évite les sujets qui nous divisent. Je privilégie ceux qui nous rassemblent et favorisent le vivre-ensemble".