Le cinéma perd l'un de ses acteurs les plus populaires. Jean-Paul Belmondo est décédé aujourd'hui à l'âge de 88 ans, a annoncé son avocat à l'AFP. En cinquante ans de carrière, le comédien surnommé "Bébel" s'est illustré dans le cinéma grand public et les films d'auteurs, tournant avec les plus grands réalisateurs.
Né le 9 avril 1933 à Neuilly-sur-Seine, Jean-Paul Belmondo délaisse rapidement les bancs de l'école et se passionne très vite pour la boxe, le football et le sport en général. A 16 ans, il décide de devenir comédien et suit les cours de Raymond Girard à Paris. En 1952, il réussit le concours du Conservatoire d'art dramatique et fait alors la rencontre de Jean Rochefort ou encore Jean-Pierre Marielle.
Il fait ses premiers pas au cinéma dans "Sois belle et tais toi" en 1958 et décroche son premier grand rôle deux ans plus tard sous la caméra de Jean-Luc Godard dans "A bout de souffle". Il se retrouve alors propulsé dans le vent de la Nouvelle Vague. Il est dirigé par Henri Verneuil, Claude Chabrol, Claude Sautet, Jean-Pierre Melville, Georges Lautner, Gérard Oury ou encore John Huston. Ses films "Les tribulations d'un chinois en Chine", "Le professionnel", "Borsalino", "Le magnifique", "Un singe en hiver", "Pierrot le fou", "L'as des as" deviennent des classiques du cinéma français.
En 1987, après trente ans d'absence au théâtre, il remonte sur les planches au Théâtre Marigny pour les besoins de la pièce "Kean" de Jean-Paul Sartre. Deux ans plus tard, il reçoit le César du meilleur acteur pour sa performance dans "Itinéraire d'un enfant gâté" de Claude Lelouch. Il se fait alors plus rare au cinéma dans les années 1990, mais il s'illustre notamment dans "Une chance sur 2" de Patrice Leconte où il retrouve son ami Alain Delon et dans le film "Peut-être" de Cédric Klapisch.
En avril 2007, il est promu Commandeur de la Légion d'honneur. Quasiment retiré du cinéma suite à de grave problèmes de santé, il retrouve toutefois les plateaux de cinéma dans "Un homme et son chien" de Francis Huster en 2009. Il joue enfin dans "D'un film à l'autre" de Claude Lelouch en 2011.