Jeannette Bougrab riposte. Hier, la famille de Charb, directeur de la rédaction de "Charlie Hebdo" décédé dans l'attentat de mercredi matin, a pris la parole dans une déclaration à l'AFP pour démentir "formellement l'engagement relationnel" entre l'ex-secrétaire d'Etat et Stéphane Charbonnier. "La famille ne veut plus que Jeannette Bougrab s'exprime au sujet de Charb dans les médias de quelque manière que ce soit", ajoutait le frère du dessinateur, assurant parler également au nom de ses parents.
Dans la soirée, Jeannette Bougrab a pris la parole sur les réseaux sociaux, publiant de nombreuses photos où elle était accompagnée de Charb sur son compte Facebook. "Je vous autorise à tout diffuser pour mon honneur", a-t-elle ainsi écrit avant, en début de nuit, de publier un message plus long. Jeannette Bougrab y annonce qu'elle ne se rendra pas à l'enterrement de Charb. "Je vais partir quelques jours à l'étranger pour tenter d'oublier ce terrible cauchemar. Rien ne me sera épargné. Mais je suis toujours debout", écrit-elle.
Par ailleurs, malgré le silence réclamé par le frère de Charb, Jeannette Bougrab a accordé un bref entretien ce dimanche à nos confrères d'Europe 1. "Je trouve étrange que le matin, on soit ensemble et qu'on pleure ensemble la mort de l'être cher, et que l'après-midi, on fasse un communiqué de presse pour dire autre chose", raconte-t-elle, affirmant qu'elle ne connaissait pas les parents de Charb avant la tragédie mais avait, en revanche, déjà rencontré son frère.
Jeannette Bougrab ajoute par ailleurs que leur relation était connue de leur groupe d'amis et qu'elle s'était rendue, accompagnée de Charb, à la soirée anniversaire de Canal+, en novembre. "Est-ce que ça vaut la peine de se justifier quand on tombe aussi bas dans la médiocrité ? Je n'en sais rien", regrette Jeannette Bougrab. "Je n'ai aucune légitimité parce que je n'étais pas sa femme, je n'étais pas mariée avec lui. Je n'ai pas envie de rentrer dans cette mare de boue qui est laide, qui est moche. Ils l'ont quelque part tué une deuxième fois en faisant ça" conclut-elle, émue.