La phrase choc. Aujourd'hui, Jérôme Cahuzac est de nouveau sur le devant de l'actualité. En effet, cet après-midi, l'ancien ministre du Budget est interrogé par la commission d'enquête parlementaire qui tente d'éclaircir l'attitude du gouvernement dans l'affaire de son compte en Suisse, révélée par le site Médiapart.
Ce matin, dans une interview publiée par Europe1.fr, l'ancien député du Lot-et-Garonne a assuré se rendre à cette convocation "l'esprit libre". "Je répondrai à toutes les questions que voudront me poser les députés. Il s'agit pour moi de les aider à savoir s'il y a eu des dysfonctionnements au niveau de l'Etat. Je ne sortirai pas de ce cadre. Pour moi, l'Assemblée n'est plus une tribune, je ne suis plus un élu de la République", a-t-il expliqué en précisant n'avoir "rien préparé".
Mais une petite phrase provoque depuis ce matin de nombreuses réactions puisque le socialiste estime être un "bouc émissaire". "Je suis le bouc émissaire idéal de toutes les turpitudes politiques. On m'a comparé à Stavisky. C'est moi aussi qui suis responsable des huit partielles perdues par la majorité, ou encore de la montée du FN... Ils m'ont tous jugé par avance, même certains qui se disaient mes amis. Mais le pire pour moi, c'est que mon nom puisse être associé à celui de Bernard Tapie, alors que c'est grâce à moi que l'affaire de l'arbitrage a été relancée", s'agace-t-il.
Le Ministre dit regretter d'avoir eu un compte en Suisse. "C'est une erreur de ma vie d'avant, je le regrette", déclare-t-il avant de tenter de se dédouaner : "J'ai le sentiment d'avoir été dans ma carrière politique toujours irréprochable." Jérome Cahuzac s'en expliquera plus longuement dans un livre qu'il écrit "tous les jours", et pour lequel il n'a pas encore signé avec un éditeur.