Invité de Jean-Michel Aphatie ce matin sur RTL, Jérôme Cahuzac est revenu sur le tsunami politique que la révélation de son compte caché en Suisse a provoqué. Il a également évoqué son avenir professionnel.
L'ancien ministre du budget a commencé par évoquer le feuilleton de sa candidature à la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot. Confirmant qu'il ne se présentera pas, il a affirmé avoir envisagé de déposer sa candidature car il espérait profiter de cette campagne pour donner des explications à ceux qui lui "avaient fait confiance pendant si longtemps". Il ajoute qu'il avait aussi "un bilan à défendre" et précise qu'il ne demande ni absolution, ni amnistie aux électeurs.
Interrogé sur la condamnation morale "radicale" dont il fait l'objet dans l'opinion publique, Jérôme Cahuzac a répondu en annonçant qu'il était en train d'écrire un livre pour donner "le contexte dans lequel les choses se sont passées" et "les raisons" qui l'ont poussé à agir comme il l'a fait. Expliquant espérer que sa "vie ne se résume pas à cette faute et à ce mensonge", il est également revenu sur les "mots très durs" prononcés à son égard : "Je crois même avoir été qualifié d'être répugnant. Si je suis répugnant, comment qualifie t-on un violeur, un assassin d'enfants ? Comment qualifie-t-on Marc Dutroux si on veut garder un sens aux mots ?". A la question de savoir s'il pourra un jour considérer avoir payé sa dette à la République, l'ancien ministre du budget confie avec gravité que "cette interrogation est une douleur" avant d'ajouter : "seul le temps apportera la réponse".
Lorsque le chroniqueur politique du "Grand journal" lui demande s'il est aujourd'hui un homme seul, Jérôme Cahuzac répond par la négative : "Non, je ne suis pas un homme seul. Mes enfants sont là. (...) J'ai la chance de vivre avec une personne absolument merveilleuse qui m'aide beaucoup (...). Je ne suis pas un homme seul car, dans le secret de conversations privées, les amis sont là, qui m'encouragent". Et d'ajouter "ma vie ne s'arrête pas là (...) Des projets, j'en ai, j'en ai beaucoup".