Une "mise en garde ferme". Suite aux commentaires jugés sexistes par certains lors des Jeux olympiques d'hiver de Sotchi au mois de février, le CSA a opté pour une mise en garde à destination de France Télévisions. "Le Conseil a estimé que les propos tenus par ces commentateurs, par leur teneur et leur caractère graveleux portant en particulier sur l'aspect physique de sportives, étaient extrêmement déplacés et que certains d'entre eux étaient même de nature à refléter des préjugés sexistes" expliquent les Sages.
"Face aux réactions suscitées par ces propos, le Conseil a relevé, en le regrettant vivement, que la direction responsable des sports s'en était tenue à une attitude de dénégation" notent-ils également. Dans sa décision, le CSA "considère que le service public se doit d'être exemplaire en matière de promotion de l'image et de la place de la femme" et rappelle également avoir "déjà attiré l'attention de France Télévisions sur la contradiction entre, d'une part, les actions menées au niveau du groupe en la matière et, d'autre part, la teneur des propos tenus au sein de certains de ses programmes."
Lors des Jeux olympiques d'hiver, plusieurs commentaires de Nelson Monfort et Philippe Candeloro - notamment "Je connais un anaconda qui serait bien allé embêter cette Cléopâtre canadienne" ou "Vous pourrez lui dire que c'est pas la seule à être excitée, elle a un joli sourire cette patineuse" - avaient été épinglés par certains et jugés sexistes. Dans "C à vous" sur France 5, Nelson Monfort s'en était défendu face à Anne-Sophie Lapix. Le journaliste sportif avait ainsi dénoncé des attaques "profondément injustes", assurant par ailleurs qu'il n'était pas sexiste. "Je suis marié et père de deux filles. Dire que je suis sexiste est tellement ridicule et éloigné de la vérité que je ne peux pas répondre" s'était-il défendu.