Elle a réussi son retour dans le grand bain. En 2008, après un échec aux Jeux Olympiques de Pékin, Laure Manaudou décidait de quitter le monde de la natation. En fin d'année dernière, la championne décide de revenir dans le milieu du sport, sans grand succès. Mais au fil des entraînements et des compétitions, Laure Manaudou a réussi à retrouver un très haut niveau, lui permettant de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Londres.
Hier, celle qui représentera les couleurs de la France pour la natation s'est confiée à Thierry Demaizière dans "Sept à Huit" sur TF1. Et Laure Manaudou l'assure : elle n'est plus la même. "Je sais que j'ai changé depuis 2 ans, depuis la naissance de ma petite fille et la reprise de la natation" explique-t-elle. "Je suis beaucoup plus heureuse aujourd'hui qu'à 20 ans, et j'espère que ça va continuer" ajoute la championne.
Dans cet entretien, Laure Manaudou revient également sur son échec à Pékin. "Pour l'oublier, j'ai dû mettre plus de six mois" avoue-t-elle. "J'étais comme au fond d'un trou noir et je voyais tout négativement, et c'était difficile pour mon entourage aussi (...) Je n'arrivais pas à remonter la pente et à me dire que je pouvais faire quelque chose de bien" explique Laure Manaudou, qui confie ne pas avoir donné le meilleur d'elle-même.
"Avant Pékin, j'avais l'impression que j'étais obligée de faire des choses pour les gens qui travaillaient pour moi et à qui j'avais envie de faire plaisir. J'oubliais de me faire plaisir" explique-t-elle. "Quand je n'ai pas envie, soit je ne le fais pas, soit je le fais mal" analyse la nageuse, qui dit avoir tiré une leçon de tout cela, notamment grâce à l'aide d'un psychologue. "L'échec m'a appris à ne pas faire attention à ce que pensent les gens et à surtout me faire plaisir" juge-t-elle.
Désormais, la vision de Laure Manaudou est toute autre. Celle qui avait fermé son compte Twitter suite à "trop de négativité" après un message sur l'affaire Merah considère désormais que "La natation, ce n'est plus ma vie, ce n'est qu'une partie" depuis l'arrivée de sa petite fille. Et le challenge risque d'être intense pour elle lors des Jeux Olympiques. "Je ne suis plus la plus rapide maintenant, donc il faudra me battre plus qu'avant" explique-t-elle, assurant ne rien regretter.