Il est cash. Ce mardi, dans les colonnes de "Télérama", Julien Cazarre se confie sur ses activités dans "J+1" sur Canal+ et dans "Y'a pas péno" sur Europe 1. Au cours de cet entretien, l'humoriste de la bande d'"Action discrète" revient sur la polémique autour de la blague sexiste de Tex. La devinette sur les femmes battues de l'animateur de France 2 avait conduit à l'éviction du présentateur des "Z'Amours".
Faisant référence aux accents africains pris par Julien Cazarre dans ses chroniques de "J+1", le journaliste de "Télérama" se fait d'abord tacler par son interlocuteur pour sa question. "Alors, désolé, mais c'est bien une question de journaliste gauche confort, ça. On ne me demande jamais pourquoi je donne un accent de débile à un joueur blanc ou un accent du sud-ouest surjoué à un mec qui parfois n'est même pas du sud-ouest", répond sèchement le comique, avant d'ajouter : "La plupart du temps, les gens qui posent cette question ne sont pas noirs... Ce sont souvent des Blancs qui, avec une bienveillance inconsciemment condescendante, se sentent l'obligation de défendre le pauvre petit Noir qui ne sait pas le faire tout seul..."
"En plus, je m'en fous que ça dérange les 'assoces' ou autres pisse-froids. Je suis à fond derrière Tex et je trouve désolant que, aujourd'hui, l'humour trash dérange les gens de gauche", poursuit Julien Cazarre, rappelant que du temps de ses parents, les humoristes "ne se sentaient pas obligés de s'excuser a tout bout de champ". Il pointe alors du doigt "le Cran, le Crif, les LGBT et tous les cons qui décident qu'ils représentent tout le monde" pour qui "on devrait baisser son froc à chaque blague."
Ainsi, le trublion de l'équipe de Thomas Thouroude sur Europe 1 souhaite "pouvoir rire du terrorisme, des femmes battues, des fachos, de tout, sans qu'on vienne les (lui) briser". "Et tant pis pour les conséquences, comme disaient Gandhi ou Patrick Sébastien, je ne sais plus", plaisante-t-il. Enfin, interrogé sur le contrôle qui s'applique désormais sur la parole publique, via le CSA, les responsables politiques et les réseaux sociaux, Julien Cazarre lâche pour conclure : "Ce truc, qui était une bonne chose au départ, est en train de devenir une belle merde de propagandistes de la bien-pensance."