Accusé d'avoir relaté dans un livre sa relation avec son ex-compagne sans son autorisation, la justice a décidé de condamner Patrick Poivre d'Arvor pour "atteinte à sa vie privée et à ses droits d'auteur". L'ex-présentateur vedette de TF1 devra ainsi verser 33.000 euros à Agathe Borne. De surcroît, le tribunal de grande instance de Paris a interdit toute réimpression ou toute réédition de l'ouvrage concerné ("Fragments d'une femme perdue" paru en 2009 chez Grasset).
Vendue à plus de 75.000 exemplaires, cette "pure fiction" (selon les avocats de PPDA) relatait le destin d'Alexis et Violette, un couple qui s'est rencontré dans les mêmes circonstances que PPDA et Agathe Borne, c'est-à-dire dans les allées de Roland Garros.
Dans son jugement, la justice a estimé que "les procédés littéraires utilisés ne permettent pas au lecteur de différencier les personnages de la réalité, de sorte que l'oeuvre ne peut être qualifiée de fictionnelle". D'autant plus que le roman faisait état d'échangisme, de sexe épilé, d'un passé de call-girl, de sexualité débridée, de tentatives de suicides et même de fausses couches chez Violette... "Des secrets inavouables", confiait l'avocate de la plaignante qui accusait également le journaliste d'avoir inséré dans le livre des correspondances privées entre les deux amants, comme des lettres et des SMS.
PPDA devra ainsi verser 33.000 euros à son ex-compagne : 25.000 euros de dommages et intérêts et 8.000 euros de frais de justice. Rappelons qu'Agathe Borne réclamait pas moins de 150.000 euros et que ce jugement n'est pas définitif, PPDA ayant décidé de faire appel.