Le monde du cinéma est en deuil. Le comédien Jean-Pierre Marielle s'est éteint ce mercredi, "à 16h24, à l'hôpital des Quatre Villes à Saint-Cloud des suites d'une longue maladie", a annoncé sa famille dans une déclaration à l'AFP, précisant par ailleurs que ses obsèques se dérouleraient "dans la plus stricte intimité". Le comédien était âgé de 87 ans.
Né en avril 1932, d'un père dirigeant d'une entreprise agro-alimentaire et d'une mère couturière, Jean-Pierre Marielle débute sa carrière d'acteur au cinéma en 1957 avec des apparitions dans "Le Grand Bluff" de Patrice Dally, "Tous peuvent me tuer" de Henri Decoin et "Charmants Garçons" du même Henri Decoin. Dans les années 60, le comédien multiplie les seconds rôles dans de nombreux films, parmi lesquels "Echappement Libre" de Jean Becker ou "Week-End à Zuydcoote" de Henri Verneuil.
Mais c'est en 1972 qu'il décroche son premier grand rôle, à l'âge de 40 ans, en étant la tête d'affiche de "Sex Shop" de Claude Berri. Suivent des films comme "Plus ça va, moins ça va..." de Michel Vianey, "Comme la lune" de Joël Séria ou encore "Les Grands Ducs" de Patrice Leconte, sans oublier le culte "Tous les matins du monde" en 1991. Son plus grand succès n'arrive cependant qu'en 2006 avec "Da Vinci Code" de Ron Howard, où il tient un rôle secondaire. Ces dernières années, Jean-Pierre Marielle était notamment apparu dans "Micmacs à Tire-Larigot" de Jean-Pierre Jeunet, "Les Seigneurs" d'Olivier Dahan ou encore "Tu veux ou tu veux pas" de Tonie Marshall.
Au cours de sa carrière, Jean-Pierre Marielle a été nommé à sept reprises aux César - trois fois en meilleur acteur, quatre en second rôle - mais n'a jamais décroché le trophée. Il a en revanche obtenu le Sept d'or du meilleur comédien en 1992 pour le téléfilm "La Controverse de Valladolid" puis, deux ans plus tard, un Molière du comédien pour "Le Retour" de Harold Pinter.