10 ans déjà. Le 23 octobre 2001, Steve Jobs, le défunt patron du géant américain Apple, nous présentait un baladeur numérique nommé iPod qui allait bouleverser l'électronique grand public et notre façon de "consommer" de la musique. Appareil de poche aux caractéristiques parfois qualifiées de révolutionnaires (interface à molette, disque dur...), l'iPod se plaçait au centre de la nouvelle stratégie de la firme californienne : vendre de la musique (iTunes) et le support capable de la lire.
Steve Jobs expliquait à l'époque ce virage en ces termes : "Tout le monde aime la musique, elle fait partie de nos vies, et elle ne disparaîtra jamais. C'est un énorme marché." Fort de son immense succès sur toute la planète, le baladeur va connaître de nombreuses déclinaisons (iPod mini, shuffle, nano, ou touch) qui feront de ce produit un classique, vendu à 300 millions d'exemplaires à ce jour. La concurrence n'a jamais résisté. Sony, autrefois leader du marché avec son célèbre "Walkman", a même un temps jeté l'éponge avant de relancer sa gamme.
Aujourd'hui, la donne a changé. Les ventes du célèbre baladeur audio sont en forte baisse (-27% sur un an selon les derniers résultats d'Apple) et ne pèsent plus autant dans les résultats de l'entreprise. Les derniers joujous de la marque à la pomme comme l'iPhone (le dernier-né, le 4S, a battu tous les records de ventes) ou l'iPad, capables eux aussi de lire de la musique, ont chassé l'iPod des rayons.
Il y a quelques semaines, la rumeur - aujourd'hui démentie - d'un arrêt de la commercialisation des modèles Classic et Shuffle se faisait de plus en plus insistante, preuve que le baladeur est petit à petit poussé vers la sortie. En attestent les changements très peu ambitieux apportés au produit et le prix de vente qui ne cesse de chuter. Après 10 ans de succès, il se pourrait donc qu'un jour, Apple mette définitivement ses iPod en sourdine.