La Corée du Nord ne décolère pas après la sortie du film "L'Interview qui tue !". Le régime de Pyongyang accuse le président américain d'avoir incité les salles de cinéma de son pays à mettre à l'affiche le film d'Evan Goldberg et Seth Rogen avec James Franco qui se moque ouvertement du dictateur nord-coréen Kim Jong-Un.
"Barack Obama est toujours imprudent en paroles et en actes comme un singe dans une forêt tropicale", a vitupéré hier la Commission nationale de défense nord-coréenne (NDC). Un dérapage raciste qui fait couler beaucoup d'encre outre-Atlantique. "Si les Etats-Unis continuent à être arrogants, despotiques et à utiliser des méthodes de gangster en dépit des avertissements répétés, ils devront garder à l'esprit que leurs actions politiques ratées entraîneront inéluctablement des coups mortels", a par ailleurs déclaré un porte-parole.
Ces menaces de "coups mortels" font écho aux précédents avertissements lancés par le régime à l'encontre de la comédie de Sony Pictures. Le studio américain est depuis plusieurs semaines la cible d'un énorme piratage informatique attribué à des hackers de Corée du Nord. Le groupe de pirates baptisé les Gardiens de la paix avait promis de violentes représailles contre les cinémas qui projetteraient "L'interview qui tue !". Les pirates les menaçaient d'une attaque terroriste rappelant le 11 septembre 2001. Face à ces menaces, Sony s'était donc résolu à annuler la sortie du film prévue le 25 décembre.
Mais le studio a finalement fait machine arrière au dernier moment et a sorti "L'Interview qui tue !" dans certains cinémas américains et l'a distribué sur Internet en VOD sur Google Play, YouTube Movies et sur Xbox. Une polémique qui a lancé un grand débat aux Etats-Unis sur la liberté d'expression et la démocratie. Celle-ci s'est révélée être un très bon coup de pub puisque le film a engrangé un million de dollars au box-office le jour de sa sortie et aurait été téléchargé illégalement plus de 750.000 fois.