"Amy aurait été furieuse". C'est tout le mal que pense la famille d'Amy Winehouse du documentaire "Amy". Ce film signé Asif Kapadia, à qui l'on doit déjà le documentaire "Senna", retrace la courte vie de l'interprète de "Back to black" et de "Rehab", décédée le 23 juillet 2011 à l'âge de 27 ans. En mai, "Amy" sera projeté hors compétition, lors du 68ème festival de Cannes avant de sortir début juillet au Royaume-Uni puis en France, le 8 juillet.
Ce matin, dans un communiqué, le porte-parole de la famille indique que celle-ci tient à se désolidariser d'un film qu'elle juge "trompeur" et empli de "contre-vérités basiques" sur leur "très aimée et regrettée Amy". "Il y a des allégations précises contre la famille et le management qui sont infondées et déséquilibrées", ont-ils fait savoir, estimant qu'"un très mince échantillon des associés" de l'artiste témoigne dans le film. Ils regrettent "une occasion manquée de célébrer sa vie et son talent".
"Quand je l'ai regardé pour la première fois, j'ai eu la nausée. Amy aurait été furieuse. Ce n'est pas ce qu'elle aurait voulu", a lancé, très meurtri, Mitch Winehouse, le père d'Amy, dans une interview au tabloïd britannique "The Sun". Il accuse Blake Fielder-Civil, l'ex-mari de sa famille, d'avoir chargé la responsabilité de sa famille dans la disparition de la jeune femme et d'avoir fortement minimisé son implication dans l'addiction d'Amy Winehouse à la drogue et à l'alcool.
Asif Kapadia a pour sa part tenu à défendre son film. "Quand nous avons été approchés pour faire le film, nous nous sommes lancés avec le soutien complet de la famille Winehouse et nous avons abordé le projet avec une objectivité totale, comme avec Senna", écrit-il dans un communiqué co-signé avec une partie de son équipe. L'avant-première mondiale du film lors du festival de Cannes devrait permettre une nouvelle fois au réalisateur de justifier son approche et son travail.