L'ancienne voix d'Europe 1 boycottée dans le Sud. Selon l'AFP, la ville de Marseille a décidé de stopper toutes ses collaborations avec Franck Ferrand, en raison de ses activités au sein de la chaîne d'information CNews et de l'hebdomadaire "Valeurs Actuelles". L'historien proposait des podcasts sur le site de la municipalité. L'ensemble de ses productions ont été supprimées de la plateforme en ligne.
"Ce n'est pas le contenu de ces podcasts qui pose problème, c'est leur auteur", a déclaré Jean-Marc Coppola, adjointe au maire chargé de la Culture. Et d'ajouter : "Je ne souhaite pas que la ville de Marseille soit associée à ce personnage qui porte des valeurs qui divisent". Il a souligné avoir pointé du doigt les "dérives de Franck Ferrand depuis quelques semaines et quelques mois". Selon l'AFP, c'est sa proximité avec Eric Zemmour et "des erreurs ou des approximations" dans ses productions sur CNews et "Valeurs actuelles", qui ont conduit à cette décision de la mairie de Marseille. "Si monsieur Ferrand veut se rapprocher de ce que pense monsieur Zemmour, c'est son problème", a insisté Jean-Marc Coppola.
Contacté par "MarsActu", France Ferrand a rappelé qu'il "n'y avait aucune dimension politique à cette série" de podcasts. "Cela va dans le sens d'un grand raidissement de tous les points de vue. L'amplitude d'esprit se restreint", a-t-il estimé. Celui qui intervient chaque été sur France Télévisions pour le Tour de France a reçu le soutien du groupe d'opposition LR, qui accuse le maire Benoit Payan et ses adjoints d'avoir "réinventé le Maccarthysme" : "Pense comme nous ou on te vire !". Les élus de droites ont dénoncé le "sectarisme" et la "chasse aux sorcières" de la majorité municipale, comparant cette décision "à ce qu'ont pu faire des municipalités FN en 1995, en épurant les bibliothèques municipales de certains ouvrages".