Lara Fabian se fait discrète sur la scène musicale française depuis l'échec de son album de reprises, "Toutes les femmes en moi", descendu par la critique. En avril dernier, elle renonçait même à présenter son film "Mademoiselle Zhivago" pour, finalement, sortir l'album issu de ce projet dans un format CD+DVD+livre, uniquement disponible dans les magasins Carrefour. Mais Lara continue de travailler et prépare de nouveaux titres.
Toute cette semaine, elle est l'invitée de Jean-Michel Zecca sur la radio belge BEL RTL et, à la manière de Jean-Claude Van Damme, la chanteuse se lance dans des réponses parfois totalement surréalistes. Tout commence dans son "grenier de travail", où est enregistrée l'émission et où Lara Fabian a posé un cadre avec l'inscription "Je suis une princesse et je vous emmerde".
Mais attention, la princesse n'est pas une capricieuse. Surtout pas ! "La princesse, c'est celle qui rêve. Comme la diva, c'est celle qui chante vraiment avec la voix de Dieu" assure Lara Fabian qui ne souhaite pas être associée à l'image d'une chanteuse à grosse tête. Et la princesse n'est pas non plus celle des dessins animés Disney. Elle a également des problèmes dans sa vie personnelle. Princesse, c'est un état d'âme.
"Alors de temps en temps, se raccrocher à la princesse avec beaucoup d'humour et avec cet espace naïf rempli de candeur, avec l'enfant en nous, la bambina en nous, je trouve que ça nous permet de déclarer : 'Je vous emmerde, on n'est pas parfaites, on ne fait que des conneries des fois, on en crève nous aussi et on en crève parce qu'on oublie cette petite princesse'" poursuit Lara.
Lorsqu'il s'agit d'évoquer la vie, Jean-Michel Zecca la prévient : "On ne va pas faire de la philosophie de comptoir". Lara Fabian se transforme alors en Socrate des temps modernes. "Quand on comprend que le comment est plus intéressant que le où, c'est là que la vie prend toute sa saveur" déclare-t-elle. Cependant, comme le veut le stéréotype de l'italien proche de sa famille, Lara Fabian ne peut s'empêcher d'évoquer ses parents, au sens large du terme.
Parmi eux, son oncle, à qui elle doit le pseudo de Fabian. "Il était mon idole. Loyauté. Transparence. L'art de vivre. Tout. Tout. Un grand artisan de la vie. Quelqu'un qui était capable de comprendre la bonté et la beauté d'une tomate" s'émeut-elle. Jean-Michel Zecca surenchérit de son côté : "Je peux m'émerveiller et verser une larme devant une coeur-de-boeuf". Oui, on parle bien de tomates.
Lara partage également son signe astrologique avec son père. "On est capricornes de père en fille dans cette famille. On est entourés dans ce multivers de tout ça. C'est pas juste dans l'invisible. Les étoiles, les astres existent. On est conditionnés par une foule de choses. Alors, certains très cartésiens sont en train en ce moment de faire un sourire à se déchirer la mandibule en m'écoutant" explique Lara.
Cette passion pour l'astrologie, "C'est votre côté Françoise Hardy ?" s'interroge Jean-Michel Zecca. "Non non, c'est mon côté Lara, tout simplement" répond humblement la chanteuse. Enfin, l'amour reste l'un des sujets privilégiés de l'artiste. "Alors, Jean-Michel, parler d'amour, vous êtes tombé sur la cliente parfaite parce que je ne suis que ça et je ne peux faire que ça. Et n'en déplaise aux cyniques, il n'y a rien d'obsolète dans ce sentiment" s'émerveille-t-elle...