Laurent Blanc tient parole. Samedi soir, à l'issue de la victoire du PSG en finale de la Coupe de la Ligue face à Bastia (4 buts à 0), l'entraineur du club parisien a observé à la lettre le boycott des journalistes de Canal+ et d'iTELE.
Lors de la conférence de presse qui a suivi le match diffusé samedi soir sur France 2, l'ancien champion du monde a été interrogé par un journaliste de la chaîne cryptée. Sans attendre la fin de la question, Laurent Blanc s'est alors tourné vers un des attachés de presse du club. Celui-ci a sèchement éconduit le journaliste : "Désolé, mais on n'accepte pas les questions des chaînes du groupe Canal+".
Vendredi soir, dans un communiqué commun, le Paris-Saint-Germain et l'Olympique de Marseille avaient annoncé le boycott de la chaîne cryptée ainsi que de sa filiale iTELE jusqu'au 30 mai prochain, date du dernier match de la saison. Les deux clubs avaient prévenu que cette mesure s'appliquerait "quels que soient les lieux et les circonstances (interviews, conférences de presse, etc.) à leurs joueurs et leurs staffs professionnels soumis à une forte pression engendrée par les enjeux de fin de saison".
Cette sanction intervient alors que des caméras de Canal+, présentes dans le tunnel emprunté pour rejoindre la pelouse depuis les vestiaires, ont saisi des images qui ont provoqué cette semaine les suspensions de Zlatan Ibrahimovic pour le PSG et de Dimitri Payet pour l'OM par la Commission de discipline de la LFP. Le joueur suédois a ainsi été suspendu pour quatre matchs après ses propos à l'issue de la défaite du PSG face à Bordeaux le 15 mars dernier. "En quinze ans, je n'ai jamais vu un arbitre aussi nul dans ce pays de merde. Ce pays ne mérite pas le PSG", s'était emporté l'attaquant du club de la capitale, avant de présenter ses excuses dans une vidéo.
De son côté, Dimitri Payet a écopé d'une suspension de deux matchs, après s'en être pris verbalement à l'arbitre lors du match opposant le club marseillais à l'Olympique Lyonnais le 15 mars dernier. Agacé par une décision de l'arbitre, il avait été surpris en train de hurler "On s'est fait niquer, enculer !".
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