J-1 pour Laurent Ruquier. Hier soir, Philippe Robuchon et Benjamin Meffre recevaient dans "Les Dessous de l'écran" l'animateur des "Grosses Têtes" de RTL. Demain soir sur France 2, celui-ci animera "Le Grand oral", le nouveau concours d'éloquence produit par Kiosco, Elephant et Webedia, société éditrice de puremedias.com. Dans cette émission inédite, 12 candidats s'affronteront devant un jury composé de six personnes : l'ex-ministre Roselyne Bachelot, l'ex-Miss France et comédienne Sonia Rolland, le rappeur Oxmo Puccino, l'humoriste Caroline Vigneaux, l'avocat Bertrand Perrier, spécialiste de l'art oratoire, ainsi que Dominique Besnehard, agent et producteur.
"'Le Grand Oral' m'a été proposé l'été dernier par Michel Field. Moi qu'on a un peu tendance à cataloguer comme le repreneur des émissions du passé en ce moment - comme j'ai fait 'Mardi cinéma' et 'Les enfants de la télé' qu'Arthur a animé, et même 'Les Grosses Têtes' de Philippe Bouvard - ça m'a fait plaisir qu'on m'appelle pour un concept nouveau", a-t-il confié au micro de RTL.
Au cours de cet entretien, Laurent Ruquier a également souligné qu'il ne voulait absolument pas faire une émission "intello". "C'est quand même du prime time. Il faut que ce soit divertissant. Je crois qu'on raconte avant toute chose 12 parcours, 12 ambitions et 12 façons très différentes de nous convaincre", a -t-il précisé. Interrogé sur l'audience que fera le programme, Laurent Ruquier s'est montré prudent : "On verra ce que diront les téléspectateurs. Je sais qu'il y a déjà plutôt un bon retour du côté de la presse. Les journalistes ont eu l'air d'apprécier cela. Je ne suis pas sûr que ce soit destiné à faire une énorme audience. Je ne parierais pas sur un nombre à deux chiffres, comme on dit (rires). Mais bon, sait-on jamais ! Parfois, on a des bonnes surprises ! L'éloquence s'avèrera peut-être payante".
Questionné enfin sur la liberté d'expression dans les médias à l'heure des réseaux sociaux, Laurent Ruquier s'est félicité d'avoir la même à la radio, ce qui n'est forcément pas le cas du petit écran. "A la télévision, c'est plus compliqué qu'avant, c'est vrai. Mais ce n'est pas à cause de la télévision mais à cause - pardon - des journalistes. Ce sont les journalistes qui donnent beaucoup d'importance à une phrase, une demi-phrase, une réflexion", a-t-il expliqué.
Et de continuer : "Moi, je n'ai pas changé ma façon de dire ou de faire depuis 30 ans que je fais ce métier. On ne titrait pas comme on titre aujourd'hui sur une accroche, sur une phrase que j'ai dite à Miss France ou Alain-Fabien Delon - je prends les derniers exemples en date. C'est ridicule ! Ce n'est même plus un travail de journaliste. C'est un travail... je ne sais pas. En fait, la presse se vend tellement mal aujourd'hui que chaque site internet de journal cherche à faire du clic. C'est la course aux clics avec tout et n'importe quoi. Il y aurait un vrai travail, une vraie prise de conscience à avoir de l'ensemble des journalistes qui sont tombés dans ce piège de Twitter depuis quelques années déjà", a-t-il conclu.
Ecoutez l'intégralité des "Dessous de l'écran" du dimanche 17 février 2019.