Ces dernières années, les départs de France Télévisions ne se sont pas faits dans la douceur. David Pujadas, Tex et encore Julien Lepers ont été remerciés avec brutalité. Et quelques années plus tôt, Laurie Cholewa a fait la même expérience. Recrutée par la chaîne publique pour animer des émissions de divertissement alors qu'elle travaillait sur Direct 8, l'animatrice a été propulsée à la tête d'un prime, baptisé "Encore une chanson". Les artistes invités y interprétaient deux chansons, et si le public les plébiscitait, ils en chantaient une de plus.
Programmée en avril 2010, l'émission a signé une audience tout juste correcte, réunissant 2,7 millions de curieux pour 14,1% de part d'audience. Un score qui a poussé la chaîne à ne pas renouveler l'expérience - et à se séparer rapidement de Laurie Cholewa. Invitée hier de #QHM, le "Quart d'heure médias" de puremedias.com, l'animatrice est revenu sur cette émission, et a avoué qu'elle avait été le point de départ de plusieurs "années compliquées".
"C'est un souvenir douloureux. C'était très compliqué à vivre mais en même temps nécessaire, parce que je pense que je ne serais pas là aujourd'hui avec toutes les belles choses que j'ai réussi à faire si je n'avais pas vécu cet échec et la violence de France 2", a-t-elle d'abord affirmé. "Je l'ai très mal vécu à l'époque parce que je sortais de Direct 8 où ça se passait très bien. J'avais mon émission de cinéma, mon émission de musique, ma carte de presse, j'écrivais pour la presse écrite, j'étais respectée... On vient me chercher pour aller sur France 2, je leur dis 'Mais vous êtes sûrs que j'ai le niveau ?', on me répond 'Oui, oui', donc je fais confiance. On était dans une bulle à l'époque sur Direct 8, c'était vraiment la colo !", s'est-elle rappelée.
l A VOIR : Le #QHM complet de Laurie Cholewa
"Je pars sur France 2, j'arrive dans le grand bain avec toute la violence de ce métier. On vous donne tout mais on vous reprend tout dès le lendemain à 9h si les audiences ne sont pas au rendez-vous !", assure-t-elle ainsi, revenant sur le double discours étonnant qu'elle a reçu le samedi soir après son prime et le dimanche matin au moment des audiences. "Je suis sortie du prime de France 2, à l'époque il y avait Pascal Nègre, Nicolas Pernikoff, mes producteurs, qui me disent 'Vraiment, c'est génial ce que tu as fait, c'est incroyable, t'as tenu le direct, t'es super'. Mais le lendemain, à 9h, lors du débrief au téléphone, j'avais l'impression d'avoir limite payé pour être là. C'est la télé : on est super mais le lendemain, pas tant que ça", a-t-elle ajouté, préférant toutefois en tirer du positif. "J'étais très jeune, et je n'ai jamais autant appris que dans cet échec", a-t-elle ainsi conclu. puremedias.com vous propose de découvrir cette séquence.