Les médias ne sont pas au niveau selon lui. Dimanche dernier, le pape François a accordé un entretien à la chaîne de télévision espagnole La Sexta, durant laquelle il est revenu sur divers événements survenus ces derniers mois. Il a profité de cette interview pour fustiger les journalistes et leur goût pour "les scandales" et "les choses sales". Interrogé par l'intervieweur espagnol Jordi Evole sur les "guerres oubliées" à l'origine des migrations, le chef suprême de l'Eglise catholique a évoqué le sort des Rohingyas, minorité musulmane ayant fui une répression militaire en Birmanie qualifiée de génocide par des enquêteurs des Nations unies.
"Aujourd'hui, personne n'en parle", a déclaré le pape argentin, estimant que "c'est une manière de faire du journalisme qui n'est pas juste". Selon lui, les journalistes doivent éviter quatre "péchés" liés aux médias : "la calomnie", "la diffamation", "la désinformation" et "la coprophilie". Il définit d'ailleurs cette dernière comme "littéralement, l'amour pour le caca, l'amour pour les choses sales, pour les scandales". Toutefois, il n'a pas souhaité citer d'exemples concrets.
Au sujet de la "diffamation", il a poursuivi : "S'il y a un vingt ans, tu as fait une erreur dans la vie, les médias ne doivent pas te sortir une histoire qui est surmontée, déjà bien payée et bien résorbée". Après avoir simplement défini la "désinformation" comme le fait de ne donner qu'une partie de l'information, le pape François a explicité le terme de "calomnie" concernant le travail des journalistes : "Les médias ont tant de pouvoir sur les masses, sur les gens, qu'ils peuvent calomnier impunément. De plus, qui va leur faire un procès ?"