De nouveaux témoignages. Selon "Mediapart", une étudiante a déposé une plainte pour "viol" contre le youtubeur Léo Grasset, également surnommé DirtyBiology. Le célèbre vulgarisateur scientifique faisait déjà l'objet d'une enquête préliminaire pour "harcèlement sexuel".
Le 23 juin dernier, un article de "Mediapart" a révélé des accusations des violences sexuelles et psychologiques contre le vidéaste. Une créatrice de contenus, souhaitant conserver l'anonymat, avait notamment accusé le youtubeur de l'avoir violée en 2016. Elle n'avait cependant pas déposé de plaintes.
De son côté, Léo Grasset a toujours nié les faits. Et silencieux depuis cinq mois, sur les conseils de ses avocats, il a pris la parole le 19 novembre sur sa chaîne à travers une vidéo d'une trentaine de minutes. Dans celle-ci, il est revenu sur plusieurs points de l'article qu'il a tenu à démentir ou à recontextualiser. Il y a par ailleurs dénoncé un article "malhonnête" de "Mediapart". "L'article entremêle insinuations et informations. Un nombre alarmant de citations font contresens. Elles sont tronquées ou interprétées de façon très biaisée, qui servent à un story-telling général", a-t-il déclaré.
Mais hier, "Mediapart" a publié un nouvel article avec de nouveaux témoignages faisant état de "problèmes de respect du consentement", mais également d'"emprise". "Aucune d'entre elles n'appartient à ce petit monde de la vulgarisation scientifique et aucune ne travaille sur la plateforme", annoncent en préambule les deux auteures de l'article Sophie Boutboul et Lénaïg Bredoux.
Selon leurs informations, Léa, une étudiante en journalisme de 22 ans, a déposé une plainte pour "viol" dans un courrier envoyé au procureur de la République de Paris le jeudi 24 novembre, soit cinq jours après la publication de la vidéo de Léo Grasset. Les faits remonteraient au début du mois de novembre 2021 après une soirée avec des amis en commun. Une enquête préliminaire a été ouverte hier et les investigations ont été confiées au 3e DPJ.
Contacté par l'intermédiaire de ses avocats Fares Aidel et Camille Loyer, le vidéaste n'a pas souhaité répondre aux questions de "Mediapart" et a fait savoir qu'il "conteste fermement les accusations", mais "n'entend pas intervenir dans le cadre de cet article et apportera ses réponses aux autorités judiciaires compétentes".