Le site prend la décision de retirer les contenus du vidéaste. Dans un article publié vendredi dernier, "Konbini" fait savoir qu'il déprogramme les vidéos tournées avec Léo Grasset, alias "Dirty Biology", à la suite d'accusations de violences sexuelles et psychologiques révélées par "Mediapart" le 23 juin.
Lors de son enquête, "Mediapart" a recueilli le témoignages d'une créatrice de contenus, souhaitant conserver l'anonymat, qui accuse Léo Grasset de l'avoir violée en 2016. D'autres femmes interrogées par le site accusent le vidéaste, spécialisé dans la vulgarisation scientifique, de violences sexuelles et psychologiques.
De son côté, Léo Grasset a réagi vendredi via un communiqué dans lequel il "conteste totalement les accusations" relayées à son encontre. "J'ai toujours été attentif au respect du consentement de l'ensemble de mes partenaires. Bien que résolument favorable au mouvement de libération de la parole, je fais toutefois le choix de m'abstenir de tout commentaires supplémentaires, sur les conseils de mes avocats", a-t-il écrit. Il a précisé se tenir "à l'entière disposition de l'autorité judiciaire si elle estimait nécessaire d'ouvrir une enquête". A ce jour, aucune plainte n'a été déposée.
Ces dernières années, "Dirty Biology" - 1,25 million d'abonnés - a collaboré à plusieurs reprises avec le site "Konbini". Sa dernière vidéo, pour le format "Speech", remonte à novembre 2021, avec un contenu dédié à l'orgasme féminin. Dans un communiqué sur son site, "Konbini" rappelle que sa rédaction "avait invité Léo Grasset à participer à plusieurs vidéos". "Suite à l'enquête de 'Mediapart', nous avons décidé de déprogrammer toutes les vidéos où ce dernier apparaissait", a annoncé le site. Et de souligner : "'Konbini' témoigne son soutien aux victimes de violences sexuelles et sexistes".