Le plus connu est sans doute "Flamby", pour son côté flasque et sucré. François Hollande, désormais adversaire numéro un de Nicolas Sarkozy pour 2012, est souvent moqué par ses adversaires politiques mais aussi par celles et ceux de son camp. Depuis sa victoire à la primaire PS, bon nombre de portraits lui sont consacrés dans la presse, au fil desquels on découvre ses petits surnoms. Le plus inspiré est sans doute Nicolas Sarkozy qui l'appelle tour à tour "Guy Bedos", "l'hibernatus de la politique" ou encore "le petit sucre qui paraît solide mais devient soluble quand vous le mettez dans l'eau". Brice Hortefeux, proche du président et ex-ministre de l'Intérieur s'amuse à le qualifier depuis peu de "pirouette cacahuète" pour louer sa répartie lors d'échanges avec ses adversaires politiques sur la scène médiatique. "François Hollande n'est pas un homme pressé, le genre tortue à mèche lente" écrivait lundi Le Monde.
Réputé pour être très drôle et avoir toujours un petit mot pour faire rire ses interlocuteurs, il a aussi été rebaptisé par certains observateurs "monsieur petites blagues". Mais promis, son équipe de campagne l'assure : il sera "plus sérieux" pendant la campagne présidentielle. On l'a aussi récemment qualifié à l'Elysée "d'édredon" ou encore "de truc tout mou", en référence à son dernier régime qui l'a fait fondre. La presse étrangère ne manque pas de qualificatifs à son égard depuis l'élection de dimanche. On le qualifie de "fin", "sympathique" mais aussi de "inexpérimenté" ou "drôle". I l'appelle "M. Normal", en opposition à l'hyperprésident Nicolas Sarkozy. "Et c'est peut-être ce dont les Français ont besoin" analyse le quotidien britannique.
"Un éléphant derrière une fraise des bois" l'avait amicalement qualifié Laurent Fabius en 2004. Car les petits surnoms ne viennent pas forcément du camp d'en face. "Monsieur On verra" disait Martine Aubry pendant la campagne pour critiquer son manque de caractère face à la prise de décisions importantes. Son entrée en campagne forcera peut-être le respect et effacera tous ces petits surnoms qui s'étalent aujourd'hui dans la presse. "François Hollande est l'homme d'un moment : le reflet d'une épo- que complexe et fluctuante où tout inquiète, même l'autoritarisme. S'il est élu, il devra au moins cela à son prédécesseur : avoir installé un besoin d'homme tranquille" écrivait lundi Le Monde dans un portrait qui lui est consacré.