Il est pourtant député de Corrèze. Ce mercredi 4 septembre dans "Quotidien", Yann Barthès et son équipe recevaient sur le plateau François Hollande, à l'occasion de la sortie de son nouveau livre "Le défi de gouverner : La Gauche et le pouvoir de l'affaire Dreyfus jusqu'à nos jours". Un livre d'autant plus d'actualité, alors qu'Emmanuel Macron cherche encore son Premier ministre, près de deux mois après la démission du gouvernement et la victoire de la coalition de gauche aux élections législatives anticipées. Avant de se lancer dans ses questions, l'animateur a tenu à apporter "juste une précision" aux téléspectateurs, alors qu'il avait annoncé, notamment dans un entretien accordé Puremedias.com, ne plus vouloir inviter des personnalités politiques dans l'émission.
"J'ai dit cette semaine dans une interview que nous ne recevions plus de politiques pour échapper aux éléments de langage rabâchés et rabâchés en radio en en télé" lance le journaliste. "Je le rappelle, plus de 48 heures d'interview politique chaque semaine. J'ai dit aussi, 'sauf exception'. L'exception c'est la sortie d'un livre événement, c'est par exemple le statut d'ancien chef d'État, ou d'ancien Premier ministre, ou de grande figure rare dans les médias. Vous cochez plusieurs cases, donc bienvenu", poursuit-il. Des propos qui font en effet écho à ses annonces de rentrée.
"'Quotidien' c'est avant tout une émission culturelle donc on recevra toujours avant tout les artistes et les créateurs" avait-il expliqué à Puremedias.com ce lundi. "Après, on est aussi une émission d'information, donc on continuera à recevoir des experts et des observateurs. Concernant la présence des politiques, la réponse est non. Nous n'en recevrons plus comme avant", poursuit-il. "Ou alors exceptionnellement. Les hommes politiques et les femmes politiques qui viennent lire leurs éléments de langage sur notre plateau, c'est fini. L'an dernier, nous en avions reçu quelques-uns mais vu ce que ça nous a apporté comme retour, c'est-à-dire une commission parlementaire, on va limiter les invitations ou refuser leurs demandes."
Avant de préciser : "On va limiter les invitations aux grands événements ou à une sortie de livre, par exemple. On ne veut plus refaire de la politique politicienne. Il y a trop d'éléments de langage qui sont identiques sur toutes les chaînes, sur toutes les radios.On s'est amusé à compter hier le temps d'espace médiatique alloué aux politiques en France. On a comptabilisé 2.745 minutes d'espace politique par semaine. Ça fait 48 heures. Il y a 127 interviews par semaine", détaille Yann Barthès. "Donc on ne veut pas faire comme les autres. Ils le font très bien, il y a de très bonnes interviews politiques, mais ce n'est pas notre métier donc on préfère décrypter leurs éléments de langage", conclut-il.