L'industrie du disque est toujours en crise. L'explosion du streaming est réelle, mais les revenus générés peinent toujours à compenser la chute des ventes de disques physiques et celle des téléchargements de titres ou l'album sur les plateformes légales, qui s'accélère. Selon les chiffres publiés cette semaine par la RIAA, Association de l'industrie phonographique américaine, les revenus de la musique aux Etats-Unis ont ainsi chuté de 0,8% sur le premier semestre 2015.
L'étude révèle que les revenus liés au streaming continuent de progresser significativement puisqu'ils ont passé la barre du milliard de dollars pour la première fois, avec une hausse de plus de 23% par rapport à la même période l'an passé. Ce chiffre intègre à la fois les abonnements aux services de streaming comme Spotify ou Rhapsody, les webradios et radios par satellite, ainsi que les services gratuits de streaming financés par la publicité.
Mais le streaming gratuit reste un contributeur minime pour le marché : selon la RIAA, ils s'élèvent à 163 millions de dollars seulement sur les six premiers mois de l'année, loin des 383 millions générés par les abonnements et les 323 millions liés aux webradios. En réalité, même les revenus générés par les ventes de vinyles sont supérieurs à ceux générés par le streaming gratuit sur des plateformes comme YouTube, Vevo ou encore la version gratuite de Spotify. De janvier à juin 2015, les ventes de vinyles ont ainsi atteint une valorisation de 222 millions, en hausse de 52% sur un an. Au total, elles représentent 7% du marché de la musique aux Etats-Unis.