Il dévoile sa stratégie. Ce samedi, dans les colonnes de "L'Equipe", le président du groupe TF1 Gilles Pélisson a accordé une longue interview afin de détailler sa politique sportive pour son entreprise et revenir sur les événements marquants de l'année médias dans le sport, que ce soit dans le football, le rugby ou la Formule 1. D'ailleurs, dans cette dernière discipline, le journal sportif a révélé hier soir que le Grand Prix des Etats-Unis sera diffusé le 3 novembre prochain sur TMC à 20h10. Les autres Grands Prix seront proposés sur la première chaîne.
Au sujet de la diffusion sur ses antennes de quatre Grand Prix de Formule 1, Gilles Pélission explique vouloir "redonner à certains sports une vitrine sur TF1, voire TMC" : "D'autant plus qu'on dispose d'un magazine, 'Automoto', avec près d'un million de téléspectateurs le dimanche. Avec des pilotes français et monégasque, le retour du GP de France, c'était pertinent". Il rappelle par ailleurs que l'objectif de TF1 "est de magnifier des événements", de "rassembler les Français" et de "leur donner envie d'y participer en famille ou avec des amis". "Notre politique multichaînes nous permet d'avoir des dispositifs combinant la puissance de TF1 avec TMC. Cela nous donne une capacité supplémentaire", ajoute-t-il.
Le PDG de TF1 est également revenu sur la polémique autour de la diffusion de la finale de la Ligue des champions sur BFMTV le 1er juin prochain. Plusieurs médias, dont celui de la première chaîne, avait alerté le CSA à ce sujet. "On est dans la provocation. Il y a un régulateur avec des règles du jeu et des chaînes qui sont dans une convention. Alain Weill est très intelligent et connaît merveilleusement le monde de la télévision. En faisant ce pied de nez au CSA, il se met volontairement hors jeu", explique Gilles Pélisson, qui estime que la finale de la C1 "n'est pas un événement national" : "Que feront-ils s'il se produit un événement d'actu ? On voit le respect du téléspectateur..."
Le 2 novembre prochain, TF1 diffusera la Coupe du monde de rugby qui se déroulera au Japon. Fait assez rare ces derniers temps, le groupe de Martin Bouygues diffusera l'intégralité des matchs de la compétition. "On aurait aimé trouver un partenaire dans le payant, c'est sûr... Mais ce n'était pas un problème d'en garder l'exclusivité et c'est formidable pour le public", assure-t-il.
Enfin, concernant l'attribution des droits des Jeux olympiques à Paris en 2024 à France Télévisions, Gilles Pélisson n'est pas "déçu" : "J'avais dit qu'on pouvait être intéressé par les cérémonies d'ouverture et de clôture et quelques sports collectifs. Les prix de Discovery, autour de 150 millions d'euros, ont fait reculer tout le monde". "Le timing peut aussi interpeller. En 2019 pour 2024, où était l'urgence ? Et ce sera diffusé trois semaines entre fin juillet et la mi-août et on connaît les besoins de nos annonceurs...", conclut le patron de TF1.