Tristane Banon a visiblement encore des choses à dire sur Dominique Strauss-Kahn. Celle qui l'accuse de tentative de viol prépare la sortie d'un ouvrage sur le sujet, disponible demain dans les librairies. La romancière-journaliste y raconte comment elle a vécu l'affaire DSK et pour quelles raisons elle a choisi de porter plainte contre l'ex-patron du FMI. "Le bal des hypocrites", publié au Diable Vauvert, contient 126 pages. BFM TV a pu se procurer l'ouvrage avant sa sortie. On apprend ainsi que le nom de Dominique Strauss-Kahn n'apparaît jamais. Elle le surnomme "le cochon" ou encore "l'homme babouin".
"C'était il y a huit ans et le cochon m'a volé m'a vie" écrit-elle. "Tristane Banon ne donne aucun détail sur la présumée tentative de viol qui aurait eu lieu en 2003, elle se concentre sur le tourbillon médiatique qui a suivi l'arrestation de DSK" note notre consoeur de BFM TV. Elle écrit par exemple avoir eu de nombreuses propositions financières des médias américains pour aller raconter son histoire. François Hollande, qui aurait été dans la confession de son agression, est aussi attaqué. Sans jamais être cité. "Il a perdu son coeur avec ses kilos" se contente-t-elle d'écrire. "De même qu'il était question dans 'J'ai oublié de la tuer', le premier roman de Tristane Banon, d'une figure maternelle trop souvent absente, cet ouvrage s'annonce plutôt comme un règlement de comptes" expliquait récemment Le Nouvel Observateur. Un règlement de compte contre le système qui, selon elle, a toujours tenté de protéger Dominique Strauss-Kahn. D'ailleurs, l'ouvrage est entouré d'un bandeau rouge reprenant l'article 22-27 du Code Pénal : "Les agressions sexuelles autres que le viol sont punies de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende". L'éditeur présente le livre comme "une magnifique écriture de femme blessée, une sincérité totale pour ce bouleversant J'accuse."
Depuis sa plainte, Tristane Banon a distillé ses apparitions médiatiques : dans le journal de David Pujadas sur France 2, dans L'Express, à qui elle avait accordé un entretien, au micro d'Yves Calvi sur RTL, dans Le Grand Journal au lendemain de l'intervention de DSK et à son tour au JT de 20 heures de Laurence Ferrari. "Ce n'est pas normal qu'on offre le JT, vingt minutes comme une rock star, à quelqu'un qui n'est pas coupable mais sous le coup de deux procédures dans deux pays" avait-elle dénoncé chez Michel Denisot . Celle qui se disait "broyée médiatiquement et dans (sa) vie quotidienne" n'a donc pas fini d'entendre parler de DSK. Cet ouvrage sera probablement l'occasion de l'inviter une nouvelle fois sur les plateaux de télévision. Mais pour raconter quoi de neuf ? La question se pose et cette exploitation médiatique de l'affaire ne manquera probablement pas d'être critiquée par certains observateurs.