Un article de loi pour le moins contesté. Ce week-end encore, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé dans les rues des principales villes en France pour protester contre l'article 24 inscrit dans la proposition de loi pour la sécurité globale qui a été adoptée la semaine dernière en première lecture à l'Assemblée nationale. Un article qui prévoit de pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers et des gendarmes et est pointé du doigt par les journalistes comme une atteinte manifeste au droit à l'information et à la liberté de la presse.
Le tout dans une séquence médiatique marquée par l'arrestation musclée d'un producteur de musique à Paris pour laquelle deux policiers ont été incarcérées après que des images de cette intervention ont été publiées par le site Loopsider.
Visiblement conscient de l'émoi suscité par cet article, le patron du groupe La République en marche (LREM) à l'Assemblée nationale et ancien ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a annoncé cet après-midi que l'article 24 va bénéficier d'une "nouvelle écriture complète". "Ce que dit, et ce que ne dit pas l'article 24, n'a pas été unanimement compris. Dont acte", a déclaré le député.
Une nouvelle rédaction qui sera conduite par les trois groupes parlementaires de la majorité : LREM, le MODEM et Agir. "Lorsqu'une telle incompréhension ne cesse de s'intensifier sur un sujet aussi fondamental, nous avons le devoir de nous interroger collectivement", a estimé le responsable politique, tout en défendant le bien fondé de cet article et son attachement à la liberté d'expression et la liberté de la presse. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.