Info puremedias.com Bernard de la Villardière, figure emblématique de M6, n'a pas aimé la "présidence égocentrique" de Nicolas Sarkozy. Il l'a dit, un peu trop fort, sur son compte Twitter suivi par plus de 6.000 followers. Une opinion publique qui lui a valu un rappel à l'ordre par son employeur, sommé de respecter "son devoir de réserve." Et qui a déclenché l'envoi d'un courriel à tous les salariés par Thomas Valentin, selon nos informations. Le numéro 2 de M6 leur demande expressément de "ne pas exprimer d'opinion politique personnelle" sur les réseaux sociaux, Facebook et Twitter.
"La limite entre la communication privée et la communication professionnelle n'est pas toujours facile à faire (...) Vos communications sont donc soumises au devoir de loyauté et de réserve vis à vis du Groupe M6 et de ses marques" explique-t-il. En clair, les tweets sur les programmes et l'actualité du groupe sont autorisés, à condition qu'ils valorisent la chaîne. Sont aussi visés les animateurs stars et journalistes de M6, "susceptibles de bénéficier d'une visibilité particulière."
Valérie Damidot peut se plaindre sur son compte Twitter de la qualité de son dernier pot de peinture et Stéphane Plaza s'insurger publiquement de la baisse du marché immobilier. Mais pas question pour eux de dire où ils se trouvent sur l'échiquier politique. Thomas Valentin les invite à "la plus grande réserve dans le contexte électoral actuel." Autre mise en garde sur la publication des résultats des élections avant 20 Heures pour la présidentielle et les législatives. Comme à TF1, M6 rappelle la loi à ses journalites : tout relais avant l'embargo officiel est strictement interdit.
> D'autres médias exercent un droit de regard sur les réseaux sociaux utilisés par leurs salariés. A Canal + par exemple, les journalistes doivent réserver la primeur de leurs informations à l'antenne.