Entre M6 et le sport, c'est surtout une histoire de ballon rond. Après avoir été la chaîne certifiée "0% Foot" en 1998, la Six a rattrapé son retard à partir de 2006. Le groupe piloté par Nicolas de Tavernost est aujourd'hui incontournable puisqu'il est notamment le co-diffuseur officiel des matchs de l'équipe de France masculine. En juin, M6 se partagera par ailleurs, selon une répartition qui n'a pas encore été officiellement actée, 23 affiches de l'Euro 2020 avec TF1. Toujours au rayon foot, le groupe M6 est aussi le diffuseur des matchs de qualification et amicaux de l'équipe de France féminine de football.
Mais ce n'est pas tout. L'ancien actionnaire des Girondins de Bordeaux vient aussi tout juste de récupérer les droits en clair de la Ligue Europa pour la période 2021-2024. À cette occasion, Nicolas de Tavernost est interrogé dans les colonnes de l'édition de ce jour de "L'Équipe". "Il était primordial que la Ligue Europa revienne sur des chaînes en clair importantes comme W9 ou M6", se réjouit le patron de la Six, déplorant une exploitation sur RMC Story qui n'est "pas la meilleure possible aujourd'hui". Le dirigeant poursuit en assurant qu'il est "certain" que les matchs seront diffusés en prime-time sur W9 et que M6 en héritera s'il y a des "finales avec des clubs français".
Si le foot est le pilier de l'offre sportive du groupe M6, celui-ci pourrait élargir son horizon en participant à l'appel d'offres pour les droits de l'équipe de France de rugby, qui seront remis en jeu l'année prochaine. "On regarde évidemment le rugby, notamment dans la perspective de la Coupe du monde 2023 organisée en France", déclare ainsi Nicolas de Tavernost. Concernant le Mondial 2023, le patron de la Six ne ferme pas la porte : "On a les économies nécessaires pour être candidat". Sur ce dossier, le groupe M6, s'il présente sa candidature, devrait logiquement trouver sur sa route le groupe TF1, seul diffuseur des Mondiaux de rugby depuis 2007.
Dans cette interview à "L'Equipe", Nicolas de Tavernost annonce par ailleurs que le groupe M6 ne se positionnera pas sur le Tour de France, compétition dans le giron du service public jusqu'en 2025. Concernant les JO de 2024, attribués en intégralité à France Télévisions, le dirigeant déplore : "J'ai constaté quand même qu'on avait proposé (au groupe France Télévisions, ndlr) de partager les JO, en prenant une partie des compétitions pour alléger la facture et il ne l'a pas jugé nécessaire". "C'est son droit mais cela prouve qu'il n'est pas dépourvu de moyens", tacle Nicolas de Tavernost, éternel grand défenseur des intérêts des chaînes privées.