La polémique n'aura pas duré longtemps. Comme le rapporte France Info, la compagnie de danse de Marie-Claude Pietragalla et de son compagnon va devoir quitter le local municipal qu'elle occupait à Bagnolet. Le maire de la ville de Seine-Saint-Denis a en effet décidé de ne pas renouveler leur bail.
Hier matin, France Info révélait que la célèbre danseuse et jurée de "Danse avec les stars" (TF1) était au coeur d'une polémique à Bagnolet. En cause, la location de ce bâtiment, propriété de la mairie, situé à proximité de l'école Jules-Ferry. Via une SARL, la compagnie de Marie-Claude Pietragalla et de Julien Derouault, était ainsi locataire d'un espace de 400 mètres carré sur trois étages pour 1.000 euros par mois. "On est dix fois en dessous du prix du marché" indiquait France Info. La société du couple sous-louait ce local à différentes compagnies de danse. Des activités qui permettaient à la structure de Marie-Claude Pietragalla d'afficher l'année dernière 900.000 euros de chiffre d'affaires selon la radio publique.
Cette situation avait progressivement créé la colère des parents d'élèves de l'école Jules Ferry adjacente. D'après eux, leurs enfants manquent cruellement de place dans cet établissement scolaire où une classe est installée dans un algeco. Les parents d'élèves souhaitaient ainsi que la mairie récupère le local de Marie-Claude Pietragalla afin d'y installer les enfants de la ville.
Ils venaient d'ailleurs de lancer une pétition en ce sens. "Sachant que Bagnolet est une ville très endettée et que cette ville a des problèmes de moyens, ça me pose problème parce que pour une fois, il y a un équipement existant qui ne demanderait pas beaucoup d'investissements pour bénéficier aux enfants. Mais on préfère continuer à le louer à un opérateur privé qui fait de l'argent grâce à ces locaux municipaux" dénonçait hier un père de famille sur France Info.
Hier matin, le nouveau maire PS de la ville, Tony di Martino, expliquait pour sa part qu'il héritait là d'une situation créée par son prédecesseur communiste. Ayant pourtant promis pendant la dernière campagne municipale le rattachement de cet espace à l'école communale, Tony di Martino s'était montré moins catégorique. "Nous analysons les besoins et nous cherchons les solutions. Nous sommes en train de travailler avec nos services" expliquait-il au micro de France Info. Les choses se sont visiblement accélérées dans la journée d'hier avec la médiatisation de cette affaire...
Mise à jour 18h30 : Dans un communiqué publié aujourd'hui, Marie-Claude Pietragalla a tenu à s'exprimer pour la première fois sur cette affaire. "Je suis profondément blessée dans ce que j'ai de plus intime, en lisant la violence des propos à mon égard. Je suis une mère et comprends la problématique des parents d'élèves de l'école Jules Ferry mais pense que l'on se trompe de cible en pointant du doigt une compagnie indépendante, des artistes, des professeurs, des élèves qui travaillent, créent de l'emploi, diffusent des spectacles, réinventent notre monde et enseignent aux plus jeunes" a-t-elle indiqué.
"Je demande aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités et de permettre non seulement aux enfants de bénéficier d'une école digne de ce nom mais également à une entreprise culturelle de vivre à Bagnolet en Seine Saint-Denis" a-t-elle conclu.