Le principal parti de droite va-t-il une nouvelle fois être obligé de verser une importante somme d'argent à un artiste ? C'est bien possible au vu de la séquence diffusée hier soir dans "Le Petit Journal" sur Canal+. Les équipes de Yann Barthès suivaient le meeting du parti Les Républicains (LR) qui s'est tenu dimanche dernier à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne). Ce dernier lançait officiellement la campagne pour les régionales en Ile-de-France de Valérie Pécresse. Entre les différentes interventions des ténors de LR, les spectateurs ont pu entendre à plusieurs reprises l'un des tubes de 2014 signé Lilly Wood & The Prick : "Prayer in C".
Problème, le parti n'a visiblement pas demandé l'accord préalable des ayants droit avant de diffuser le morceau. Cette démarche est pourtant obligatoire selon Isabelle Wekstein, l'avocate du producteur de Lilly Wood & The Prick. Interrogée par "Le Petit Journal", elle a ainsi expliqué que ni elle ni le producteur du duo n'avaient été informés au préalable de la diffusion de ce morceau au meeting de Valérie Pécresse. "En vertu du code de la propriété intellectuelle, il faut demander un accord de la part de tous les ayants droit. Le producteur fait partie de ceux dont il faut obtenir une autorisation écrite et préalable. S'il n'y a pas eu d'autorisation sollicitée, c'est une utilisation qui est contrefaisante à mon avis", a-t-elle expliqué.
Et Isabelle Wekstein sait de quoi elle parle. C'est en effet elle qui avait contraint l'UMP à verser en 2009 30.000 euros au groupe de musique américain MGMT pour avoir utilisé lors de plusieurs meetings et sans leur autorisation leur titre phare, "Kids". Alors que la situation financière de LR reste fragile, par sûr qu'une telle conclusion à cette affaire serait de nature à plaire aux militants du parti.