La Justice lance des investigations après les menaces de mort reçues par Ophélie Meunier. Selon l'AFP hier, le parquet de Nanterre a ouvert fin janvier une enquête confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne. L'animatrice de M6 avait pour sa part déposé plainte au commissariat de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) le 26 janvier, après des menaces proférées en marge de la diffusion d'un numéro de "Zone interdite" sur l'Islam radical en France, le 23 janvier dernier.
"Je me félicite de l'ouverture de cette enquête", a commenté Gérald Darmanin, invité d'Apolline de Malherbe ce matin sur BFMTV. Le ministre de l'Intérieur a dénoncé des "attaques immondes" contre une "journaliste courageuse'". Il a aussi salué le reportage de "Zone interdite", qui dénonce selon lui des "réalités" contre lesquelles "l'Etat avance beaucoup". "Il est évidemment inacceptable qu'on soit menacé de mort pour son travail démocratique de journaliste", a ajouté Gérald Darmanin.
Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs confirmé qu'Ophélie Meunier, tout comme un intervenant du reportage, Amine Elbahi, étaient toujours sous protection policière. "Toutes les personnes qui seraient menacées à la suite de ce reportage seront protégées par la République le temps qu'il faudra. Nous mettons tout en oeuvre pour retrouver les auteurs et nous espérons les faire condamner à des peines les plus exemplaires", a prévenu le ministre de l'Intérieur.
Gérald Darmanin a aussi exprimé ce matin sur BFMTV son amitié pour Guillaume Delbar, maire de Roubaix mis en cause dans le même reportage de M6 pour le financement apporté par sa mairie à une association soupçonnée de faire du prosélytisme religieux sous couvert de soutien scolaire. "C'est mon ami. Il traverse un moment difficile (...) Rien ne permet de dire que le maire de Roubaix a été responsable du communautarisme. Etre maire de Roubaix, c'est très difficile (...) Je ne jette pas des pierres sur des personnes en difficulté", a commenté le ministre de l'Intérieur, élu de la commune voisine de Tourcoing.
Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs confirmé la fermeture pour motifs "sanitaires" du restaurant roubaisien dénoncé par "Zone interdite" comme mettant à disposition des femmes des box séparés par des rideaux. Concernant l'association de la même ville mise en cause par le reportage, "il n'y a plus d'enseignement de cours tels que ceux évoqués dans le reportage", a assuré Gérald Darmanin.