Ira, n'ira pas... L'entrée ou non de la plateforme de streaming Netflix sur le marché des droits de diffusion des compétitions sportives est régulièrement l'objet de spéculations. Son co-PDG Ted Sarandos a finalement donné une position claire pour son entreprise, lors d'une conférence organisée par la banque UBS, le 6 décembre.
L'entreprise n'est pas totalement désintéressée par ces droits, mais pour l'instant, elle ne peut simplement pas se le permettre. "Nous ne voyons pas de manière de rentabiliser l'achat de droits sportifs", a résumé le dirigeant. Il se garde pourtant de fermer la porte pour de bon. "Nous ne disons pas qu'il n'y en aura jamais" mais les droits "dramatiquement chers" ont fait du sport un "produit d'appel". Soit, un bien ou service au prix élevé mais permettant d'attirer davantage de clients.
Un produit d'appel dont ils pensent pouvoir se passer pour le moment. Le patron du service rappelle avoir réussi un exploit "un peu inédit dans l'histoire de la télévision" lorsqu'il a réussi à faire regarder "Squid Game" à 165 millions de foyers "sans avoir diffusé la série après le Super Bowl".
Les analystes voient pourtant dans l'arrivée d'une offre Netflix avec publicité - disponible en France depuis novembre - une manière de préparer le terrain. Wall Street estime que l'entreprise peut dégager plusieurs milliards de dollars grâce à son nouveau tarif et finira, à terme, par investir comme l'ont fait Amazon et Disney.
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Une suite logique pour l'entreprise qui a su donner une nouvelle ampleur à la Formule 1 avec "Drive to survive" et se diffusera en début d'année prochaine une série sur le Tour de France. Une ambivalence résumée par Ted Sarandos : "nous ne sommes pas anti-sports, juste pro-profits".