Une mise au point nécessaire. Mercredi dernier dans "C à vous " sur France 5, Nicolas Dupont-Aignan, tête de liste de Debout la France pour les élections européennes, n'a pas apprécié les questions de Patrick Cohen sur les chiffres du CETA et a qualifié le travail du journaliste de "propagande télévisuelle" en faveur d'Emmanuel Macron et sa personne de "serviteur du pouvoir". Des propos qui ont conduit la présentatrice Anne-Elisabeth Lemoine a écourté l'entretien avec le député de l'Essonne.
Hier soir, l'animatrice de "C à vous" a tenu à faire une mise au point en début d'émission. "Merci de votre confiance parce que nous sommes à votre service, au service d'une information la plus sérieuse et professionnelle possible, mais toujours indépendante", a commencé Anne-Elisabeth Lemoine. Et d'expliquer : "Si nous avons invité Nicolas Dupont-Aignan hier, c'est en vertu du pluralisme auquel le service public que nous représentons est profondément attaché et à l'occasion du prochain scrutin européen auquel le président de Debout la France est candidat. L'Europe, c'était d'ailleurs la première question de Patrick."
La journaliste a ensuite précisé que Nicolas Dupont-Aignan n'a pas donné "de réponses" aux "questions factuelles" et "chiffrées", ni de "contre-arguments développés", mais a lancé "des accusations infondées" et "des invectives". "Nous ne menons pas d'interrogatoire. Nous apportons la contradiction à tous nos interlocuteurs. Jamais nous n'avons appelé à la haine des responsables politiques ou des élus que nous recevons. Par ailleurs, nous constations que le plateau de 'C à vous' n'est pas le premier à être le théâtre de la stratégie du buzz et du clash, adoptée depuis plusieurs années déjà par Nicolas Dupont-Aignan", a poursuivi Anne-Elisabeth Lemoine, avant de diffuser des extraits d'émission dans lesquels l'ex-candidat à la présidentielle s'était attaqué aux médias.
"Aujourd'hui, Nicolas Dupont-Aignan affirme que c'est d'un commun accord qu'il a quitté le plateau de 'C à vous' au moment qui était prévu. C'est faux. C'est bel et bien nous qui avons décidé de mettre un terme prématuré à cette interview", a assuré la présentatrice de France 5, estimant que "le débat" et "l'échange" étaient "devenus impossibles". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.