En voilà un qui n'est pas prêt de revenir sur le plateau du "Grand Journal" de Canal+. Nicolas Dupont-Aignan, candidat à l'élection présidentielle, s'en prend violemment à Michel Denisot dans un entretien accordé à VSD. "C'est un lâche, un mesquin qui fait ses coups en douce. Il me coupe la parole sans que je puisse répondre. Son seul argument est de me dire : 'C'est moi le chef'" fustige-t-il à l'occasion d'un déjeuner avec Paul Wermus.
Quelle mouche a donc piqué le candidat de "Debout la République" à soixante jours du scrutin ? Sa dernière invitation sur Canal + remonte au 18 janvier dernier. Ce soir-là, pas de clash, il est interrogé comme la plupart des politiques invités en première partie de l'émission. Seul le magnéto "Point com" de Bruno Donnet était comme souvent poil à gratter. Jean-Michel Aphatie, chroniqueur maison, ne trouve pas non plus grâce à ses yeux. "Quel mépris à mon égard" lâche-t-il. Sur Canal +, le journaliste de RTL avait interpellé le candidat sur le retour au franc qu'il prône. Mais déjà en mai 2010, Nicolas Daupont-Aignan s'était agacé qu'Aphatie ne l'invite plus sur RTL "depuis 3 ans".
Outre "Le Grand Journal", Nicolas Dupont-Aignan ne porte pas journalistes et émissions politiques dans son coeur. "Ce qui est dramatique, c'est le degré zéro des émissions politiques. Il y a un fossé entre les journalistes des quatre colonnes qui ne sortent pas de l'Assemblée, et la réalité de la vie" explique-t-il. Il y a un an, le 26 janvier 2011, il s'en était pris à un autre journaliste, Jean-Pierre Elkabbach.
"Vous n'y allez pas vous Marc-Olivier Fogiel à la présidentielle en 2012 ? Parce que quand on voit la liste des n'importe qui veulent se présenter..." avait ironisé le journaliste sur Europe 1 à propos de la multiplication des candidatures. Nicolas Dupont-Aignan répondait à la petite phrase d'Elkabbach quelques minutes plus tard sur son Twitter : "Elkabbach me traite de "n'importe qui". Venant de la serpillière des puissants, c'est presque trop d'honneur !". Si Nicolas Dupont-Aignan obtient ses 500 signatures, il ne pourra pas se passer des médias et les médias ne pourront pas se passer de lui. Car son temps de parole devra être égal à celui des "grands" candidats.