Europe 1 va devoir trouver un nouveau matinalier. Dans un entretien accordé à nos confrères du "Figaro", Nikos Aliagas annonce quitter la station généraliste du groupe Lagardère après une saison à la tête du 7h-9h - et sept saisons à l'antenne d'Europe 1. "J'ai choisi de mettre la radio entre parenthèses. Je ne serai donc ni à la matinale, ni ailleurs dans la grille des programmes. Je ne pars pas non plus pour aller ailleurs", explique l'animateur, qui précise qu'il s'agit d'"une pause, simplement" et de "(sa) décision". "Et l'actionnaire, Arnaud Lagardère, la respecte. Il n'y a aucun souci entre nous. J'avais signé pour une saison. La suite n'était pas décidée", précise-t-il.
Parmi les raisons qui l'ont poussé à ne pas rempiler, Nikos Aliagas évoque son emploi du temps chargé. "Une matinale, c'est une lessiveuse. (...) Je m'endormais tous les jours à 20 h 30, avant ma femme. J'éprouve aujourd'hui le besoin de souffler et de me consacrer davantage à ma famille et mes deux enfants en bas âge. Lorsque ma fille de 6 ans et demi m'a récemment demandé pourquoi je ne l'accompagnai jamais à l'école le matin, cela m'a fait bizarre", explique l'animateur qui assure que les mauvaises audiences - les plus faibles historiques pour Europe 1 comme pour la matinale - n'y sont pour rien.
"Europe 1 était déjà dans une situation compliquée avant mon arrivée", rappelle celui qui a pris cette matinale comme "un pari". "Je n'étais pas demandeur, on m'a proposé le poste et je me suis dit: pourquoi pas ? Ce n'est pas gagné, il n'y a pas de sauveur dans ce métier, je ne pense pas avoir la formule magique, mais j'aime Europe 1, les auditeurs me connaissent, et je vais essayer de raconter les choses à ma façon. J'y suis allé par envie et par goût du risque, sans avoir de certitude. Juste avec le désir de tenter", se justifie Nikos Aliagas qui, par ailleurs, "ne veut pas cristalliser les critiques". "La matinale, c'est une locomotive, certes, mais ça ne suffit pas", déclare celui pour qui la marque Europe 1 n'est toutefois pas "abîmée" malgré une saison au plus bas.
"Je n'ai aucun regret. J'ai travaillé avec des gens extrêmement courageux et compétents, qui sont là depuis longtemps et qui aiment leur maison. Il y a de très grands talents dans cette radio. Je sais qu'Europe 1 est une maison très observée et très critiquée. Elle vaut beaucoup mieux que ce que l'on en dit", résume celui qui rempile en revanche sur TF1 où il annonce animer la saison 9 de "The Voice, la plus belle voix", attendue début 2020, mais également "50 mn inside" ou encore les "NRJ Music Awards".