Newen continue ses emplettes à l'international. Dans un communiqué, la filiale de production du groupe TF1 annonce prendre une participation majoritaire dans la société de production canadienne Reel One. Créée par Tom Berry, Reel One est un gros fournisseur de téléfilms, notamment des célèbres téléfilms de Noël que TF1 diffuse justement en fin d'année. Newen souligne que Reel One va produire cette année plus de 75 téléfilms, dont des polars et des comédies romantiques, et constitue pour elle "un actif à fort potentiel". "Elle produit environ un quart du marché mondial des téléfilms en langue anglaise" précise Romain Bessi, directeur général délégué de Newen, dans "Les Echos".
"De nouvelles opportunités de production de fictions et d'accès aux talents nord-américains et britanniques
s'ouvrent également à Newen avec cette acquisition" se félicite le groupe piloté par Bibiane Godfroid. Comme le soulignent nos confrères du "Figaro", avec cette acquisition, Newen met la main sur un catalogue, distribué un peu partout dans le monde, de 1.000 heures de programmes. Selon "Le Figaro", Reel One serait valorisé autour d'une quarantaine de millions de dollars (environ 35 millions d'euros). L'opération doit toutefois encore être validée par les autorités canadiennes, qui veillent à la protection des intérêts des industries locales.
Cette acquisition permet à Newen de faire un premier pas de l'autre côté de l'Atlantique et de s'implanter sur le marché nord-américain. Jusqu'à présent, le groupe avait cantonné ses acquisitions internationales à l'Europe. Précédemment, sous la houlette de Bibiane Godfroid et Romain Bessi, le groupe a fait l'acquisition de Nimbus (Danemark), Tuvalu et Pupkin (Pays-Bas) et De Mensen (Belgique). Dans "Le Figaro", Bibiane Godfroid déclare que Newen peut "encore réaliser quelques acquisitions ciblées surtout en Europe du Sud, Italie ou Espagne".
En mars dernier, interrogée par puremedias.com, Bibiane Godfroid avait expliqué que "l'objectif de l'internationalisation (de Newen), c'est de donner la possibilité à des formats de chez nous d'être adaptés à l'international et, en ce qui nous concerne, de pouvoir adapter des formats internationaux en France". "Dans les différents pays internationaux où nous choisissons d'aller, il y a d'autres manières de produire et je pense que le partage des 'best practices' de manière transversale apportera beaucoup à chacun de nos producteurs" avait également déclaré la dirigeante. Selon "Le Figaro", l'international représenterait désormais un peu plus du tiers du chiffre d'affaires global du groupe.