Pascal Houzelot contre-attaque. Le patron de Numéro 23 a décidé de réagir cet après-midi sur RTL à la décision du CSA rendue publique hier d'abroger l'autorisation de diffusion de sa chaîne à partir du 30 juin 2016. "Je suis stupéfait par cette décision prise hier. Je la trouve injuste, disproportionnée, jamais vue et basée sur des analyses juridiques contestables", a-t-il lancé dans un premier temps. Voulant afficher sa combativité, Pascal Houzelot a ensuite ciblé les propos tenus ce midi par Olivier Schrameck sur Europe 1. Visant directement Pascal Houzelot, le président du CSA avait déclaré qu'"on ne doit pas jouer à des fins spéculatives avec un bien public".
"On ne joue pas", a rétorqué cet après-midi Pascal Houzelot. "Je remarque qu'aucun obstacle n'a été soulevé par le CSA lorsque des ventes de chaînes ont été effectuées précédemment par messieurs Berda, Lagardère ou Bolloré au profit de TF1, Canal+ ou même France Télévisions. Par ailleurs on ne joue pas, on travaille", a-t-il tenu à préciser. Le PDG de Numéro 23 a ajouté être "fier du travail accompli. On a une grille qui a plus de 70% de programmes dédiés à la représentation positive de la diversité. On fait des choses que personne ne fait. Tous nos animateurs sont issus de la diversité, 65% de nos films parlent de la diversité", a-t-il fait valoir.
Concernant la suite, Pascal Houzelot affirme qu'il va "étudier tous les recours légaux possibles, y compris évidemment la voie suggérée par le CSA qui consiste à renoncer à ce point de détail selon moi, celui de l'actionnaire minoritaire. Ce point ne pose pas de problème. Il est totalement marginal. Il a d'ailleurs été admis comme tout à fait habituel par le rapporteur du Conseil d'Etat qui, étonnamment, n'a pas été suivi par le CSA", a souligné Pascal Houzelot.
Le patron de Numéro 23 a enfin tenu à rassurer sur l'avenir de la chaîne. "On va tout faire pour continuer évidemment. Je peux vous assurer que la chaîne Numéro 23 va continuer à émettre et que ses équipes vont faire les efforts nécessaires, tout comme moi-même, ses actionnaires. On va tous se réunir, tous nos partenaires et on va continuer", veut-il croire. Et Pascal Houzelot d'ajouter : "En ce qui concerne les recours, on va évidemment utiliser les voies du droit mais ce n'est pas très facile de faire du droit quand on a un pistolet braqué sur la tempe".