Olivier Schrameck a commenté aujourd'hui pour la première fois la décision prise hier soir par le CSA d'abroger à partir du 30 juin 2016 l'autorisation d'émettre de Numéro 23. Interrogé par Europe 1 ce midi, le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel a évoqué une décision aussi bien "juridique" que "morale". "C'est une décision juridique qui revêt un caractère moral. Il est très important que nous affirmions qu'avec un bien public, on ne doit pas jouer à des fins spéculatives", a expliqué Olivier Schrameck.
Le président du CSA a ensuite justifié le délai accordé à Numéro 23 avant sa disparition par le souci de la "continuité du service" et de "l'intérêt du téléspectateur" mais aussi par la volonté d'assurer "la continuité d'une exploitation sociale et économique".
Olivier Schrameck a également rappelé que les Sages de l'audiovisuel offraient à Pascal Houzelot une dernière opportunité pour éviter la fermeture pure et simple de sa chaîne. "Si les conditions qui ont motivé cette décision disparaissent, à savoir si ce pacte avec un actionnaire russe à des fins spéculatives et la vente qui avait été prévue en conséquence disparaissent, alors, nous sommes disposés à réexaminer cette affaire mais uniquement dans ce cas-là. C'est l'esprit de la régulation", a expliqué le président du CSA. Et d'ajouter : "Il s'agit d'une sanction ferme mais si les conditions de cette sanction disparaissent, nous ne refuserons pas de le considérer". La balle est donc désormais dans le camp de Pascal Houzelot.