Les couteaux sont tirés entre Radio France et Pascale Clark. La journaliste, qui officie ponctuellement sur France 2, est interrogée cette semaine par L'Obs sur le lancement à venir de BoxSons, le projet de média sonore d'actualité qu'elle porte depuis plusieurs mois. L'occasion d'une longue interview dans laquelle elle revient notamment sur son départ de France Inter en juin dernier.
Interrogée sur les raisons qui ont motivé son départ, la journaliste évoque ses relations houleuses avec la nouvelle direction de Radio France. Elle explique notamment que celles-ci se sont dégradées suite à son engagement durant la longue grève qui a fortement secoué la Maison de la Radio, au printemps 2015. "Nous sommes ensuite allés de désaccords en promesses non tenues et la direction a confondu autoritarisme et autorité", tacle-t-elle sévèrement.
Concernant son départ, la journaliste ne cache pas sa frustration. "Je quitte une antenne où j'ai passé treize ans, je ne m'attendais pas à un merci mais quand même !" explique-t-elle, estimant avoir été "irréprochable" sur le plan professionnel et "assez inattaquable" côté audiences. Elle précise néanmoins que c'est bien elle qui a "décidé de partir" et qu'elle n'a pas été virée même si elle n'était plus vraiment en odeur de sainteté.
La journaliste ne mâche d'ailleurs pas ses mots quand il s'agit d'évoquer Mathieu Gallet, patron de Radio France, et Laurence Bloch, directrice de France Inter. "J'étais incompatible avec cette direction" dit-elle, arguant qu'elle "n'aime pas leurs choix". Selon Pascale Clark, "France Inter est devenue une station marketée, sans son et faite essentiellement par des personnalités venant de la télé". Une stratégie payante côté audiences. "Aujourd'hui, on ne peut plus se contenter d'être en studio avec un animateur", poursuit-elle. Pour elle, "une antenne ne peut pas se résumer à ça" et le service public serait bien inspiré de "proposer autre chose".